RESIDENZA DI CREAZIONE
Distribution
Jean-Paul Poletti :
chant et piano
Costa Papadoukas :
piano
Danièle Trambusti :
batterie
Nicola Angiolucci :
claviers et piano
Mario Assennato :
guitare
Giacinto Bargiacchi :
basse et guitare


Jean-Paul Poletti est un artiste unique. « Ghjuvan Pà hè un pueta », me dit un jour Petru Guelfucci. Mais c’est aussi un musicien hors de pair. Et encore autre chose : c’est une icône. On connaît tous son parcours exceptionnel, cette musique qu’il a portée aux quatre coins du monde, ses collaborations prestigieuses. Mais il est avant tout une conscience aigüe de ce que nous sommes. Pour reprendre une expression d’André Breton, il est « un fanal dans la nuit du sens. » Il fut l’un des premiers à comprendre la richesse négligée de cette ancienne civilisation corse, perpétuée par sa musique et sa langue. Mais l’univers de Jean-Paul Poletti n’a pas de frontières : la musique savante et la musique populaire, Dante et Mal cunciliu sont les compagnons de sa belle route. Ce retour au théâtre de Bastia marque un retour à l’enfance, c’est-à-dire au meilleur de l’art : «Le génie, c’est l’enfance retrouvée à volonté», disait Baudelaire. Le théâtre, ce lieu magique, fut son terrain de jeu. De la fenêtre de l’appartement familial, il voyait la grande carcasse du bâtiment bombardé. Il rêvait de musique symphonique et d’opér
La vocation de Jean-Paul prit sans doute sa source dans le désir de conquête de ce théâtre. Son théâtre. C’est donc avec tous les siens, vivants et disparus - ses frères de chant et de poésie - qu’on l’accueillera. Et, quand, seul sur scène, dans le théâtre obscurci, mais vibrant de la ferveur du public, Jean-Paul chantera, nous reconnaîtrons la révélation de la grâce.
Marie Ferranti

« Appena finitu lu cantu A i so sogni si ne vanu L’amichi chi noi aviamu accantu A chi vicinu à chi luntanu (…) Hè l’ora bella di parte solu cun tè
Hè l’ora bella di canta solu per tè. »