Histoire (suite)



Le roi Alphonse V d'Aragon déjà maître de la Sardaigne, maintint en 1420 un siège pendant cinq mois avant de baisser les armes face à l'intouchable cité qu'était Bonifacio et la vaillance de ses habitants. Pendant ce terrible été, un escalier d'un dénivelé de 65 mètres balafrant la falaise 187 marches fut taillé à même la roche. Selon la légende Il fut creusé en une nuit afin d’envahir la ville...
En 1553, déjà bien affaiblie par le passage de la peste, Bonifacio subissait une nouvelle attaque et dut se rendre à
Dragut , un ancien corsaire turc dont on dit qu'il avait été commandité par le Maréchal des Thermes et appuyé par les partisants de Sampiero Corso. La ville assiégée capitula pour la première fois et fut mise au pillage et ses habitants massacrés.
Le roi
François Ier de France prend possession d'une ville détruite et dépeuplée que les Français commencent à reconstruire , mais qui, en vertu du traité de paix passé en 1559, est cédée à la République de Gênes . C'est alors que dans la Corse occupée et administrée par les Français, Bonifacio va, grâce à eux, bénéficier des travaux de modernisation des fortifications qui s'imposaient depuis longtemps. C'est cette fortification, commencée par les Français et terminée par les Gênois, que l'on peut admirer aujourd'hui.
En 1768 par le Traîté de Versailles, Bonifacio et toute la Corse sont cédées par les Gênois à la France. Les patriotes Corses sous le commandement de Pasquale Paoli s'y opposeront par les armes mais seront défaits à Ponte novo en 1769.La ville de Bonifacio passera aux mains des Français en 1769.
En 1793 Bonifacio servira de base de départ à la malheureuse expédition de Sardaigne et c'est tout près de l'église actuelle de saint Jean-Baptiste que le Capitaine Bonaparte élu lieutenant-colonel de bataillon des volontaires de Liamone, faillit terminer sa carrière sous les coups de quelques marins marseillais hostiles à toute autorité.