Beau succès pour
le Festival du Péplum et de la Romanité

Le « Festival du film Péplum et de la Romanité » s’est tenu à Aleria du 28 au 31 juillet dernier sous un soleil radieux. Tous les jours le site archéologique s’est animé de combats de gladiateurs orchestrés par Brice Lopez et sa société de spectacles et d’animations historiques ACTA, devant un nombreux public. À l’ombre des pins parasols ou des tentes installées, les enfants n’ont pas été oubliés et se sont essayés, boucliers au bras et épées au poing, le temps d’un atelier, à la gladiature. Au programme également l’apprentissage de l’art de se vêtir à l’antique mais aussi la fabrication de lampe à l’huile.

Le soir les projections de films péplums, orchestrés par la Cinémathèque régionale, ont réveillé la place du fort Matra ordinairement plongée dans un profond silence. Commentés par Claude Aziza, professeur de langue et littérature latine à la Sorbonne-Nouvelle et spécialiste du péplum, les films ont révélé tous leurs secrets de fabrication et de tournage ! Gladiator, le film de Ridley Scott, cinq fois oscarisés, a recueilli tous les suffrages et le public est venu en nombre assister aux mésaventures du Général Maximus incarné à l’écran par Russell Crowe.

Nos papilles gustatives n’ont pas été en reste, éveillées par la Dégustation culinaire de Martine Quinot-Muracciole qui dans les cuisines du restaurant Bella Vista nous a préparé de succulents mets sortis tout droits du De Re Coquinaria, le manuel de Marcus Gavius Apicius, le conseiller culinaire de l’Empereur Tibère (Ier siècle).
Au menu des Cicer frictos, pois-chiches frits, un Minutal de porc aux abricots, et deux desserts : une Scribilita, sorte de tarte au brocciu antique à laquelle on ajoute du miel, des pignons et amande et un Apothermum, gâteau à la semoule,  raisins secs et vin doux. Pour accompagner ces savoureuses agapes, un vin incroyable, vinifié en amphores par le Clos Canereccia, goûteux et délicieux, aussi bien rouge que blanc ! Mais aussi un savoureux muscat celui du Domaine Casanova, déjà présent dans bien des plats. Enfin, un pain, dont le blé est issu des plaines d’Aleria, la farine moulu au Moulin d’Aleria par l’association U Granu Anticu et dont la forme circulaire reproduit les pains figurés sur les fresques de Pompei.

C’est dans la salle voutée de la Maison Vincentelli, toujours au fort Matra, qu’ont eu lieu les conférences, celle de Brice Lopez tout d’abord, revenant sur sa pratique de l’archéologie expérimentale, c’est-à-dire l’usage moderne d’une activité physique historique, puis celle de Vincent Maliet, conservateur en chef du patrimoine de la Collectivité Territoriale de Corse. Ce dernier, répondant à la thématique, a fait un point sur l’amphithéâtre d’Aleria, non visitable actuellement, qui était l’une des plus petites structures de tout l’Empire et qui recevait probablement des combats avec des animaux.

À quelques mètres de là, se tenait la signature d’ouvrages de Claude Aziza, le prolifique, qui proposait ses nombreux ouvrages sur le sujet : Rome par ses historiens, et Guide de l’Antiquité imaginaire, aux éditions Les Belles Lettres, Le péplum un mauvais genre, éd. Klincksieck, Néron, le mal aimé de l’histoire, éd. Gallimard, de quoi prolonger à loisir cette passionnante immersion dans l’Antiquité.

Valérie Marchi  - Organisatrice du Festival

Emission de radio de Martine Quinot-Muracciole (Alliance+) sur le « Festival du film péplum et de la romanité » d’Aleria, avec des interviews de Claude Aziza, Vincent Maliet, Sylvie Marti (Clos Canereccia), Bérénice (U Granu Anticu), et Valérie Marchi.


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