"Corse, l'île réinventée" de Damaso Maestracci



Damaso Maestracci (1888-1976) peut être considéré comme l’artiste corse le plus productif et certainement le plus fantasque de sa génération.
Selon la tradition orale, déjà enfant, il est attiré par l’art. Mais ce n’est qu’en 1921 qu’il s’inscrit à l’École des Beaux-Arts de Marseille pour suivre un enseignement en dessin et en sculpture. Originaire d’Occhiatana, en Balagne, il se partage entre son village et Bargemon dans le Var, celui de de son épouse Apollonie.

Des années 1920 à la fin de sa vie, il privilégie sa carrière de sculpteur. Porté par la dynamique et le flux des divers milieux intellectuels et politiques insulaires, il participe à la création d’une véritable thématique populaire de « types corses », réalisant bustes, statuettes, médaillons et têtes de pipe dont certains figuraient à l’Exposition internationale de 1937. Présent dans diverses manifestations à Paris, à Monte-Carlo, à Marseille ou à Bastia, il s’impose comme l’un des acteurs du renouveau de la statuaire corse. Religieuse ou civile, son œuvre se distingue autant dans les églises et les espaces publics que chez nombre de particuliers pour son réalisme teinté parfois de naïveté mais toujours empreint d’une farouche volonté de faire de l’art.

Si l’on trouve dans de nombreuses églises corses des statues de saints ou des bas-reliefs signés de la main de cet artiste populaire et itinérant, les deux réalisations les plus étonnantes de son parcours restent sans conteste sa maison balanine et son tombeau, devenu Monument historique en 1989.

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