Les questions orales et les réponses

Rédigé le Vendredi 17 Juin 2016 à 09:19 | Lu 319 fois


Huit questions orales ont été posées par les délégués juniors


Divagation animale : question du collège Arthur Giovoni au Président de l'Assemblée de Corse

La question : « La tragique actualité du week-end de Pentecôte nous rappelle qu’un véritable fléau, la divagation du bétail, met en danger la vie d’autrui […] L’Assemblée de Corse va-t-elle prendre des dispositions pour mettre fin à la divagation animale ? »

La réponse de Jean-Guy Talamoni : 
La divagation animale est un problème complexe et ancien dont les implications sont multiples : sécurité routière, enjeu sanitaire, sécurité des biens dans les villages. Ce fléau a causé de trop nombreux accidents, vous l’avez dit, et il est nécessaire de régler ce problème rapidement.
Aussi, dès le tragique accident  que vous évoquez, le Président de l’Exécutif et moi-même avons pris l’initiative de réunir l’ensemble des acteurs concernés, principalement les  maires et les agriculteurs.
 
Une première réunion s’est tenue le 3 juin à Bastia.
 
Elle nous a permis d’établir un consensus sur la nécessité de mettre fin au danger représenté par ce phénomène encore trop répandu. Selon les estimations, environ 15 000 vaches seraient en divagation sur l’île.
 
Outre la nécessaire structuration de la filière bovine à mener par l’Office de Développement Agricole et Rural de la Corse, les Chambres d’agriculture et les professionnels, plusieurs pistes ont été abordées :
  • sécurisation des voies avec l’installation systématique de barrières sur les points d’accès à la route,
  • accroissement de la signalisation sur les zones où l’on constate le plus souvent les accidents,
  • installation de passages canadiens à l’entrée des villages les plus reculés, de manière à empêcher les animaux de sortir du village,
  • diffusion de l’information et sécurisation juridique des procédures d’enfermement, d’abattage ou de revente du bétail pour les maires dont les communes sont touchées par la divagation. 
 
Cette première réunion a permis de mettre en place un comité de coordination de lutte contre la divagation. Celui-ci se réunira prochainement sous l’égide du Président de l’ODARC, François Sargentini, afin de présenter et d’adopter un plan de lutte enfin efficace et partagé par tous les acteurs du dossier. 


 

Energies renouvelables : question du collège Pasquale Paoli d'Ile-Rousse au Président du Conseil Exécutif

La question : « Quelles dispositions la CTC va-t-elle prendre sur le plan budgétaire pour permettre le développement des énergies renouvelables et en faciliter l’accès à un plus grand nombre d’usagers, à moindre coût ? ».

La réponse de l'Exécutif représenté par Anne-Laure Santucci : 
La CTC, à travers l’Agence d’Aménagement et d’Urbanisme de la Corse, a contractualisé 64,6 millions d’euros pour la période 2015-2020 pour le développement des énergies renouvelables et la maîtrise de l’énergie.
Les actions en faveur des énergies renouvelables sont diverses :
  • Aides aux particuliers à travers le partenariat EDF-CTC pour le solaire thermique, le bois énergie, le photovoltaïque, l’isolation  …
  • Aides aux collectivités et entreprises via le partenariat CTC-ADEME et via le FEDER pour le solaire thermique, le bois énergie, la rénovation énergétique, la mini-hydraulique, l’éclairage public.
  • Divers appels à projets sont prévus pour l’année 2016 : les appels à projets solaire thermique et bois énergie viennent d’être lancés. D’autres sont en cours de rédaction : éclairage public, bâtiment, hydraulique.
  • Le projet ORELI contribue également à travers la rénovation énergétique au développement des énergies renouvelables.

Accès au sport pour les écoles rurales : question de l'école de Vero au Président de l'Assemblée de Corse

La question : « La Haute vallée de la Gravona s’est engagée depuis plusieurs années à développer le domaine associatif et sportif avec la construction  d’un gymnase à Tavera, la création d’un city stade sur Vero, la réalisation d’un stade de football en synthétique sur Bocognano et l’élaboration d’un terrain de tennis à Ucciani. Les écoles des différentes communes ont la possibilité de bénéficier de ces structures mais leurs implantations occasionnent des déplacements coûteux à la charge des écoles (130 € par trajet pour 2 classes).
Par ailleurs, l’accès à la piscine reste tributaire des finances de la coopérative scolaire et du taux de fréquentation des piscines ajacciennes. En limitant le coût du transport, les élèves pourraient bénéficier de l’enseignement en éducation physique qui est exigé par les programmes de l’Education nationale. L’Assemblée de Corse va-t-elle prendre des dispositions pour permettre aux écoles du rural d’offrir aux élèves un enseignement sportif de qualité ? »

La réponse de Jean-Guy Talamoni :
La CTC n’intervient pas dans le temps scolaire du 1er degré, les écoles primaires. Elle n’a pas cette compétence et ne  peut donc pas prendre en charge les frais de transport des élèves des écoles du 1er degré vers les équipements sportifs.
S’agissant du transport scolaire, les Départements ont la compétence des transports scolaires. Par ailleurs, l’éducation physique et sportive est l’une des disciplines obligatoires des programmes d’enseignement des écoles élémentaires.
En revanche, dans le cadre des contrats éducatifs locaux, la CTC est partenaire de l’Etat (Inspections Académiques), des Départements, des communes et intercommunalités, des CAF pour financer des actions entrant dans le temps extra-scolaire et péri-scolaire.
Le Contrat Educatif Local vise à mettre en œuvre un projet éducatif conçu par les différents partenaires concernés par l’éducation des enfants et des jeunes. Il repose sur l’idée que l’éducation est une mission partagée entre l’Etat et les  collectivités territoriales. Il est conclu pour une période de trois ans renouvelables, avec une commune, un regroupement intercommunal ou une association.
Malheureusement, la pratique des sports collectifs n’est pas prévue dans ces objectifs du Contrat Educatif Local. Ceux-ci s’organisent sur la base de conventions conclues entre tous les partenaires institutionnels concernés. Sur la Corse, près de 10 000 enfants sont concernés et 34 contrats de CEL sont signés chaque année, pour un montant total de participation de la CTC de 230 000 € en 2015, reconduite en 2016.
S’agissant de la prise en compte totale ou partielle des frais de déplacement des enfants des écoles vers les équipements  sportifs des communes de la Haute vallée de la Gravona, cet objectif aurait le mérite de proposer un égal  accès de tous les enfants de cette micro-région à ces équipements sportifs (susceptibles d’être aussi utilisés par d’autres publics tels que les  associations sportives, les individuels et les familles).
Afin d’atteindre cet objectif, une réflexion devrait néanmoins s’engager dans l’immédiat avec l’Etat, le Rectorat, les représentants des équipements sportifs concernés, les associations sportives utilisatrices de ces équipements et  les coordonnateurs des CEL afin de faire entrer le Sport dans son ensemble dans les objectifs des CEL et plus particulièrement l’accès aux équipements sportifs durant les périodes péri-scolaires et extra scolaires. Il s’agirait dès lors d’une pratique sportive qui dépasserait le cadre du sport scolaire, pour être élargie au sport fédéral, pratiqué dans les associations sportives.
Il faut préciser qu’aucun dossier de demande d’aide au titre du CEL intercommunal de la Haute Vallée de la Gravona n’a été déposé auprès de la CTC ces deux dernières années (nb : dernière subvention attribuée : 4000 € en 2013).
Par ailleurs, l’accès aux piscines d’Ajaccio étant souvent rendu difficile en raison de créneaux horaires indisponibles ou réduits, la question de la faisabilité d’un bassin de 25 mètres (ou bassin d’apprentissage, de dimension plus réduite) dans la vallée de la Gravona pourrait être posée.
Un tel équipement est toutefois très coûteux en termes de financement, d’entretien, de personnel qualifié et de frais de transport pour y accéder. La prise en charge de ce coût serait alors, en termes de compétences, à assumer par la commune d’implantation de l’école ou le regroupement de communes dont dépend l’école.
La Collectivité Territoriale de Corse n’étant pas compétente dans ce domaine, elle ne pourrait prendre cette décision, ni en assurer la prise en charge. Elle pourrait seulement conseiller la commune ou le groupement de communes  qui en ferait la demande, tant sur le plan technique que financier. Et ultérieurement, participer éventuellement au financement de cet équipement qui devrait nécessairement avoir une vocation intercommunale.
 
 

Accès à la culture : question de l'école de Pietralba à Ajaccio au Président du Conseil Exécutif

La question : « pourrait-on créer une application gratuite pour Smartphones et tablettes pour visiter nos musées sans nous déplacer ? Pour que la culture soit accessible au plus grand nombre ? ».

La réponse de l'Exécutif représenté par Anne-Laure Santucci : 
Il sera possible d’envisager prochainement  le principe de Flash codes pour I Phone et Androïdes à l’instar de ce qui proposé dans les musées nationaux et à l’étranger. Nous l’avions déjà introduit pour l’exposition « La Corse et la musique » en 2013, en ce qui concerne les exemples musicaux du catalogue.
La notion de supports (clés USB/Cartes/logiciels) avait été disponible par le passé (2005/2009) mais la technologie évolue aujourd’hui dans une réalité de dématérialiser les supports.
Les différents sites des établissements muséaux sont aujourd’hui accessibles via les téléphones portables et les tablettes via Google sur internet.
 

Echanges pédagogiques corso-sardes : question de l'école d'Aghione au Président de l'Assemblée de Corse

La question : 
« Dans une logique de l’accélération des échanges corso-sardes dans le domaine économique et social, il nous semble que les écoles méditerranéennes des deux îles gagneraient chacune à échanger leur langue, leur histoire et leur culture dans le cadre de voyages pédagogiques scolaires.
L’Assemblée de Corse va-t-elle prendre des dispositions pour favoriser de tels échanges entre les établissements scolaires de Corse et de Sardaigne ? »

La réponse de Jean-Guy Talamoni : Depuis 1992, la Collectivité Territoriale de Corse s’est investie dans le développement de relations de coopération avec les régions voisines de la Méditerranée : Toscane, Ligurie et Sardaigne, à travers un programme européen appelé Interreg.
 
Les deux îles se sont rapprochées naturellement parce qu’elles partagent des problématiques identiques, précisément en raison de leur caractère insulaire, dans certains domaines : les transports, l’énergie, les déchets, l’identité, la gestion de l’eau, la protection de l’environnement, ou encore la fiscalité.
 
Les deux îles se sont rapprochées également pour peser politiquement dans les négociations au niveau européen, afin de faire reconnaître les réalités de l’insularité.
Ce rapprochement s’est traduit par la signature entre la Corse et la Sardaigne de deux protocoles d’accord en juillet 2013 et en mars 2016, puis par la création du Conseil permanent Corso Sarde, voté par l’Assemblée de Corse en mai 2016, réunissant les représentants de deux assemblées.
 
L’objectif est bien entendu de poursuivre les coopérations sur les thèmes communs, de multiplier les échanges, d’être complémentaires dans la gestion de certains problèmes et de renforcer les liens. Mais les assemblées de la Corse et de la Sardaigne, sont convaincues que la réussite de ce rapprochement passera en priorité par la culture et leurs jeunesses. C’est pourquoi au cours de l’année qui vient, elles souhaitent développer des actions pour favoriser les échanges scolaires, afin que les jeunes corses et les jeunes sardes s’approprient leur espace commun.
 
Actuellement, la Collectivité de Corse peut intervenir auprès des classes bilingues de l'enseignement primaire. Dans le cadre de projets pédagogiques bâtis autour d'échanges en Méditerranée romane, la direction de la langue corse peut aider financièrement des échanges par exemple avec la Sardaigne, mais aussi la Toscane. Cependant, il est regrettable que le nombre de projets soit encore assez faible. La CTC souhaite donc encourager et développer les projets entre écoles des deux îles sœurs.

Parc marin du Cap Corse et sensibilisation des scolaires : question du collège du Cap au Président du Conseil Exécutif

La question :
« L’Assemblée de Corse va-t-elle prendre des dispositions pour associer pleinement les établissements scolaires du Cap Corse au projet de sensibilisation poursuivi par le futur parc marin afin de responsabiliser et d’accompagner le jeune public que nous sommes à la durabilité du développement et à la préservation de la biodiversité marine ? ».

La réponse de l'Exécutif représenté par Anne-Laure Santucci : 
Le projet :
 
Avec une superficie totale de 7 000 km2, les espaces marins et littoraux de Belgodère à Ville-di-Pietrabugno abritent des milieux riches et diversifiés. Ils constituent des lieux de vie (reproduction, nourricerie, étape migratoire, etc.) pour de nombreuses espèces qui profitent de la diversité des paysages sous-marins : canyons, plateau continental, fonds sableux, coralligène, herbiers etc.
 
Les équilibres sont fragiles, les pressions s’accroissent (déchets, fréquentation, braconnage, etc.), autant de risques pour les écosystèmes qui méritent une gestion attentive.

Un parc naturel marin veille au respect de ces richesses, soumises à des pressions croissantes et aux effets du changement climatique. Pour s’assurer du maintien des écosystèmes, le parc un fois créé propose des actions de suivi, de sensibilisation et éventuellement d’adaptation des activités humaines.
 
Le parc naturel marin répond au besoin vital de concilier ensemble, protection de la biodiversité et développement durable des activités.
 
Le futur parc naturel marin vise trois objectifs :
  1. connaître le milieu marin,
  2. le protéger,
  3. aider au développement durable des activités qui en dépendent.
En associant à la décision tous les acteurs de la mer et en partageant les connaissances, le parc naturel marin a vocation à soutenir sur le long terme une protection « active » du milieu marin et le développement d’activités respectueuses de la mer et de ses ressources. 
 
Le parc borde 27 communes de Ville-di-Pietrabugno aux portes de Bastia en remontant vers le Cap Corse, la Conca d’Oro, l’Agriate et la Balagne jusqu’à la tour de Lozari à Belgodère. En mer, c’est l’ensemble des paysages sous marins du plateau continental à l’est en remontant au Nord de l’île de la Giraglia, les canyons sous marins de Centuri à celui de l’Île Rousse jusqu’aux limites de la zone économique exclusive.
 
Le parc naturel marin sera le lieu pour organiser la protection et la gestion d’une biodiversité exceptionnelle et originale née de l’interaction entre la terre et la mer, les échanges entre le large et la côte, richesse pour de multiples activités en mer (pêche professionnelle, loisirs, transport, etc.) et à terre et pour l’avenir. 
 
 
Les six orientations du parc :
  • Améliorer la connaissance des espaces littoraux et marins autour du Cap Corse et de l’Agriate dans leurs composantes naturelles et culturelles, par l’inventaire, le recueil et l’approfondissement des connaissances scientifiques, des savoirs locaux et de la recherche participative.
  • Sensibiliser, responsabiliser et accompagner les différents publics pour que leurs pratiques répondent aux enjeux de développement durable et de préservation de la biodiversité marine.
  • Préserver, voire restaurer, l’intégrité des écosystèmes marins et littoraux, notamment celle des habitats et espèces rares ou emblématiques du parc.
  • Contribuer à la caractérisation, l’évaluation et l’amélioration de la qualité des eaux, indispensables au bon fonctionnement et au bon état des écosystèmes marins du Cap Corse et de l’Agriate.
  • Créer et entretenir une dynamique pour que les activités professionnelles et de loisirs fassent du parc un modèle exemplaire de développement durable et équitable, ouvert à l’innovation.
  • Se réapproprier la culture maritime locale et transmettre la passion de la mer : espace d’évasion, de liberté mais aussi de devoir. 
 
La population d’élus et d’usagers a pleinement pris conscience de l’intérêt d’informer et de partager les connaissances dans l’optique d’une gestion durable.
Cependant, trop de comportements incompatibles avec les enjeux du parc perdurent (ancrage sur herbier, déchets, gestion des banquettes de posidonie) par manque de sensibilisation des acteurs littoraux et marins.
Un manque de respect de la réglementation par de nombreux usagers qui nécessite un effort de sensibilisation.
Une partie de la population, qui a accès à la mer, méconnaît un certain nombre des enjeux de préservation du milieu marin et n’a pas conscience des impacts potentiels de ses pratiques sur l’environnement.
Des associations locales dédiées (ex. CPIE U Marinu, etc.) ou d’autres (comme Da mare a monte, etc.) participeront à la sensibilisation et à la transmission de la connaissance des différents patrimoines, notamment auprès des plus jeunes.
Les pistes d’action pour la sensibilisation :
  • Développer des programmes de sensibilisation aux enjeux de la mer en impliquant des médiateurs référents (responsables d’associations professionnelles et de loisirs, d’entreprises, de centres d’éducation, de vacances et de tourisme, etc.).
  • Sensibiliser aux enjeux de préservation de la biodiversité par la conception de supports de formation et d’information.
  • Diffuser et valoriser les « bonnes pratiques » environnementales (mouillage, carénage, pêche, etc.).
  • Mieux faire connaître la réglementation auprès des usagers permanents ou de passage.
  • Développer des sentiers sous-marins, des espaces pédagogiques, pour sensibiliser au respect de l’environnement à travers le partage des richesses naturelles du milieu marin.
  • Participer à l’éducation au développement durable notamment à l’aide de projets éducatifs, d’interventions périscolaires, de concours au sein des écoles.
  • Mettre à disposition l’expertise recueillie par le parc sur l’évolution des écosystèmes marins due aux changements climatiques au profit des collectivités qui auront, par exemple, à se saisir de moyens opérationnels.
  • Participer à la vulgarisation d’informations scientifiques recueillies sur les patrimoines naturel et culturel du parc.
  • Échanger et partager les richesses naturelles et culturelles avec une population touristique attirée par le parc.

Collecte et tri sélectif des déchets : question de l'école d'Aghione au Président de l'Assemblée de Corse

La question : 
« Depuis plusieurs mois, la Corse fait face à une crise des déchets sans précédent. On arrive à une saturation des sites d’enfouissement. Nos déchets à enfouir sont trop importants. La situation est critique.
L’Assemblée de Corse va-t-elle prendre des dispositions pour réduire efficacement nos déchets en incitant la population à se responsabiliser en faisant le tri sélectif ? »

La réponse de Jean-Guy Talamoni : 
Nous connaissons une crise sans précédent, vous le disiez, dans la gestion de ses déchets. La Corse enfouit 92 % de ses déchets. C’est considérable. Nos capacités d’enfouissement sont très largement inférieures à la quantité d’ordures ménagères que nous produisons. Le coût de la gestion des ordures ménagères en Corse est parmi les plus élevés d’Europe. Il faut donc changer notre modèle de gestion. L’Assemblée de Corse a adopté il y a deux semaines un plan d’action qui doit nous permettre d’agir vite et  de faire changer les comportements.
En Corse, sur 1 000 kilos d’ordures ménagères, nous avons 670 kilos qui peut être valorisé, recyclé mais qui est encore présent dans les ordures ménagères. Qui sont donc enfouies. Il s’agit de bio-déchets (c’est-à-dire notamment des restes de nourriture) qui peuvent être valorisés en créant du compost et de l’engrais pour les agriculteurs et les particuliers qui possèdent des jardins. Il s’agit également d’emballages en carton, plastique, qui peuvent être recyclés, mais aussi du verre ou encore des métaux ou du textile qui peuvent être traités également.
Ce que nous souhaitons faire, c’est inciter les particuliers à trier. Et d’abord en facilitant le tri en collectant en porte à porte les emballages et les bio-déchets. Puis en favorisant le compostage et enfin en développant une fiscalité incitative. Ce qui veut dire que celui qui fait des efforts doit au bout du compte moins payer d’impôts.
Notre plan est très ambitieux puisqu’il prévoit de passer de seulement 8% d’ordures ménagères triées à 60% en trois ans. Mais ce plan est aussi réaliste puisque cela se fait déjà dans plusieurs régions d’Europe. Nous devons impérativement réussir dans ce domaine. C’est possible et c’est surtout indispensable.
Le plan voté récemment est une feuille de route à destination des mairies et des intercommunalités qui gèrent au quotidien ces collectes d’ordures ménagères. Il est selon nous le seul possible pour la Corse aujourd’hui et peut, en plus, être créateur d’emploi. Enfin, c’est à vous les jeunes de changer les mauvaises habitudes que vous pouvez constater autour de vous, dans vos maisons ou à l’école. Il faut apprendre à moins jeter et il faut veiller à acheter des produits qui n’ont pas trop d’emballages.
Dans cet hémicycle, nous avons déjà commencé à combattre les mauvaises habitudes puisque, vous l’avez certainement remarqué, nous collectons d’ores et déjà le papier et le verre.
Les déchets c’est l’affaire de tous et chaque citoyen à son niveau doit contribuer à préserver l’environnement. 

 

Sensibilisation des élèves à la protection du littoral : question de l'école de Pianotoli-Caldarello au Président du Conseil Exécutif

La question : 
« Quelles dispositions la CTC va-t-elle prendre pour que nos écoles aient plus de moyens financiers dédiés à l’éducation à la protection du littoral ». 

La réponse de l'Exécutif représenté par Anne-Laure Santucci : 
La ligne de rivage, lieu de rencontre entre la terre, la mer et les cieux, constitue une interface unique, presque « magique » si l’on s’en tient à l’attrait irrésistible qu’il produit sur l’homme.
Ainsi, parallèlement à l’occupation permanente par l’habitation (urbanisation), d’autres formes d’activités humaines mobilisent de plus en plus les espaces littoraux. Qu’il s’agisse d’activités économiques (pêche, aquaculture, transport maritime…), de loisirs (sports nautiques…) ou de vacances (tourisme), la mer côtière, fréquentée par de multiples utilisateurs, demeure soumise à des pressions anthropiques chroniques, largement amplifiées en période estivale.
Un rapide survol des points de rencontre entre l’homme et la mer (urbanisation incontrôlée, pollutions croissantes, surexploitation des ressources…) révèle un phénomène général de dégradation de la zone côtière : altération de la qualité des eaux, eutrophisation, disparition des habitats, appauvrissement des stocks, modification des écosystèmes, érosion côtière, pollution des plages, dévalorisation esthétique des sites.
La Corse n’échappe pas au processus global d’altération. S’il est vrai que notre insularité et la qualité de nos paysages naturels attirent de nombreux visiteurs, cette réalité expose nos 1.000 km de côtes à de multiples atteintes.
 
L'Office de l'Environnement de la Corse œuvre pour le développement et la mise en place d'une politique visant à la protection à long terme de notre environnement.
Il développe des actions éducatives diverses, la formation des animateurs, et permet la création d'outils pédagogiques spécifiques.
De plus, il soutient techniquement et financièrement les associations spécialisées en éducation à l’environnement afin que leurs animateurs puissent intervenir dans les classes des écoles maternelles et primaires, des collèges ou des lycées. Il sollicite les associations et le PNRC pour qu’ils soient des partenaires, des relais de terrain.
Conformément à sa vocation de sensibilisation aux politiques de préservation du littoral de la région corse, l’OEC organise des journées consacrées à sensibiliser les scolaires à la problématique des macro-déchets.
La démarche pédagogique recherchée s’appuie sur une compréhension écologique de ce patrimoine naturel, seule susceptible de susciter et de développer chez l’enfant un comportement respectueux.
 




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Calendrier de l'opération


Déroulement de l'Assemblée des enfants

Phase de sélection - 1er trimestre

  • Choix des thématiques
  • Information des établissements
  • Dépôt des candidatures des classes
  • Sélection des classes
  • Election des délégués juniors

Phase de travaux - 2ème trimestre

  • Envoi des colis pédagogiques
  • Travaux en classe
  • Visite de l'Hôtel de la Collectivité Territoriale de Corse
  • Réunion avec les élus " référents "

Phase de choix des questions et motions - 3ème trimestre

  • Transmission des propositions de questions et motions par les enseignants
  • Sélection des questions et motions
  • Renvoi des motions retenues et examen dans les classes

Phase de débats en commission et en séance pleinière - 3ème trimestre

  • Session de l'Assemblée des enfants
  • Commission
  • Séance publique

Contact


Aiacciu, Gravona, Prunelli, Ornanu, Dui Sevi, Dui Sorru, Cinarca

Xavier Lacombe
 

Taravu, Valincu, Bavella, Sartè, Purtivechju, Bunifaziu

Dominique Bucchini
 

Balagna, Golu, Corti, Centru Corsica

Marie Simeoni
 

Bastia, Capi corsu, Nebbiu, Piaghja urientale

Anne-Laure Santucci
 

Les élus " référents "


L'Assemblée de Corse a désigné les élus " référents "

Quatre conseillers territoriaux ont été désignés par l’Assemblée de Corse pour être les personnes (les référents) auxquelles les délégués et les enseignants pourront  s’adresser afin d’obtenir des informations ou des conseils.
Ces quatre élus pourront se déplacer dans les classes afin de permettre aux élèves de travailler de façon précise sur les textes qu’ils souhaiteront défendre.
Les enseignants pourront décider à l’avance avec ces élus un programme de visite des classes s’ils le souhaitent.