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CESEC

Conseil économique, social, environnemental et culturel de la Corse



Cunsigliu ecunomicu suciale
di l'ambiante è culturale di Corsica

Conseil économique social
environnemental et culturel de Corse


Avisu rilativu à u pianu di lotta contru à a frebba catarrali picurina serutippi 4 è 8 in Corsica (Avisu CESEC 2025-02)

Avis relatif au plan de lutte contre la fièvre catarrhale ovine sérotypes 4 et 8 en Corse (Avis CESEC 2025-02)


Seduta pienaria di u 28 di ghjennaghju di u 2025



Rapport présenté


Avis du CESECC

Sur le rapport, le CESECC émet les observations suivantes :
 
Le CESECC salue et se félicite de la mise en place de ce plan de lutte contre la fièvre catarrhale visant à aider les éleveurs ovins et salue les riches échanges, et points abordés, lors de la commission avec les services de la Collectivité de Corse.
 
Néanmoins, le CESECC est convaincu qu’il conviendrait de réfléchir à la mise en place d’un mécanisme plus structurant, moins ponctuel, afin de sortir de ces situations d’urgence largement anticipables ; les sérotypes apparaissant ayant déjà été repérés ailleurs.
Sur ce point, le CESECC entend :
  • Que la Collectivité de Corse et l’ODARC n’ont pas toutes les prérogatives et moyens pour mener une politique de prévention et de lutte en la matière ;
  • Que la Collectivité de Corse et l’ODARC sont limités en matière de surveillance du territoire et de vérification des animaux vivants qui y entrent, faute de pouvoirs de police en la matière ;
  • Que le Président de l’ODARC a demandé à l’Etat que la Corse soit reconnue comme un territoire sentinelle ; afin d’entrer dans une dynamique proactive essentielle en matière sanitaire.
 
Sur ces points, le CESECC ne peut que constater, sur le plan sanitaire, que le degré de cogestion entre l’Etat et la Collectivité de Corse ne procure pas les effets escomptés ; le besoin d’un niveau de cogestion plus élevé parait donc évident.
 
L’idée avancée de voir la Collectivité de Corse s’orienter vers un statut de co-décisionnaire, puis vers celle d’opérateur indépendant (dans le cadre des discussions autour du statut d’autonomie), semble cohérente et opportune afin de gérer cette problématique au plus près et de la manière la plus efficiente.
 
Le CESECC s’interroge également sur les contacts qui pourraient être établis avec la Sardaigne afin de construire des ponts permanents, au moins en termes de systèmes d’information, dans l’optique de ne pas passer à côté de choses importantes ce d’autant que les moucherons porteurs peuvent facilement franchir les bouches de Bunifaziu.
 
Le CESECC, concernant la politique de prévention, rappelle que plus un élevage est sain plus il est résilient et donc moins vulnérable aux virus.
 
Parallèlement, compte tenu des conséquences que ces maladies engendrent, le CESECC ne peut qu’encourager la profession à faire remonter auprès de l’Etat la nécessité de mettre en place un système de vaccination obligatoire afin de protéger au mieux leurs élevages.
Enfin, concernant la mesure relative aux remplacements des animaux touchés, via l’introduction d’agnelles, le CESECC suggère que soit mis en place une évaluation du dispositif, auprès des éleveurs qui en auront bénéficié, afin de vérifier si celui-ci s’est avéré efficient et adapté au sein des exploitations ; comment les agnelles se sont-elles intégrées ? Comment le cheptel s’est-il régénéré ? Quel impact sur la production laitière ? Quels sont les retours des éleveurs ?
 
Le CESEC émet un AVIS FAVORABLE au rapport relatif au plan de lutte contre la fièvre catarrhale ovine sérotypes 4 et 8 en Corse.
 

Rédigé le 28/01/2025 et modifié le 25/04/2025 à 16:10