Approche statutaire et sociolinguistique de la langue corse


Article rédigé par Romain Colonna, doctorant à l'Université de Corse en 2009 dans le cadre du projet Langues d'Europe et de Méditeranée.



Approche statutaire et sociolinguistique de la langue corse
Statut (historique- état actuel) (3)
Sociolinguistique (usage privé-usage officiel) (4)
 
3. Statut :
Définir le statut d’une langue qui n’est pas reconnue d’un point de vue officiel n’est jamais chose aisée en ce sens que les outils d’appréciation sont parfois ambigus et de surcroît officieux. Dès lors, ils peuvent diverger selon l’observateur. Ils relèvent le plus souvent des représentations populaires ou des fluctuations politico-étatiques. Dans ce contexte, la question de savoir si « le corse est un patois, un dialecte ou une langue » est récurrente, malgré un discours scientifique insulaire argumenté et en partie vulgarisé. Nous pouvons d’ores et déjà suggérer l’idée qu’au cours de son histoire, le corse a connu (et connaît encore) l’ensemble des statuts accolés généralement à une langue minorée, en France du moins.
 
Historique :
Le corse : patois, dialecte et langue
Les informations concernant la langue corse ne remontent guère loin dans l’histoire. Si elle est bien évidemment le moyen de communication historique de la communauté insulaire, il n’y a pas pour autant de processus politique qui accompagne son évolution ou sa revendication, comme on le retrouve en France avec des actes de naissance comme les Serments de Strasbourg en 842 ou l’ordonnance de Villers-Cotterêts en 1539, par exemple. Dans le cas insulaire, l’unité territoriale et historique semble suffire à définir le peuple corse. De plus, la langue est très largement répandue et donc n’exige pas de mesure particulière. Enfin, la Corse ayant toujours été subordonnée à un pouvoir politique étranger, n’ayant pas la maitrise des institutions la régissant, n’a pas eu au cours de son histoire la possibilité de consacrer le corse comme langue nationale et/ou officielle.
C’est donc à côté du toscan, employé par les Génois pour la colonisation de l’île que le corse occupe la position et le rang de dialecte. L’espace langagier est alors réparti de manière fonctionnelle, selon une distribution des usages avec une variété haute (le toscan), utilisée pour tous les actes officiels, administratifs, formels, extérieurs etc., et une variété basse (le corse) pour la communication quotidienne et informelle. On qualifiera cet état de diglossie stable. Le corse et le toscan sont considérés alors comme deux variétés d’une même langue. La répartition des usages n’est pas contestée et nulle revendication d’un éventuel rééquilibrage n’est constatée. À tel point que, durant la courte indépendance de la Corse (1755-1769), la langue employée par l’administration de Pasquale Paoli[[1]] est le toscan. Jacques Thiers ne manquera pas de relever cette apparente incongruité avec son : « o Pasquà, tamantu scordu ! »[[2]] (1989 : 26).
 
« L’Italia se ne va, a Francia non viene »[[3]] (Arrighi, 2002) :
Quatorze ans après s’être affranchie de la domination génoise, la défaite des troupes paolistes en 1769 place la Corse sous la tutelle française. Parallèlement, s’affirme dans l’hexagone le projet révolutionnaire qui fonde en grande partie l’unité du pays sur une unité linguistique. Dès lors tout ce qui n’est pas français est relégué au rang de « patois » et doit être « anéanti »[[4]]. Ce qui fonctionne mieux en France continentale semble se heurter paradoxalement à une nouvelle conscience linguistique dans l’île. En effet, le fait d’avoir écarté le corse du giron toscan et, conjointement, l’implantation difficile du français, qui se fait principalement auprès des élites locales, ont pour conséquence, notamment, d’engendrer une prise de conscience de la spécificité et de l’autonomie de la langue insulaire.
Cependant, la stratégie patoisante et minorisante progresse lentement mais sûrement et connaît son apogée avec le projet éducatif de Jules Ferry (fin XIXème), principal outil de l’expansion républicaine et de l’éradication des autres langues au profit du français : celles-ci deviennent alors malgré elles d’incompréhensibles, de vulgaires patois illégitimes.
La première moitié du XXème siècle porte en elle les germes des contradictions et de la complexité contemporaine du corse. Ainsi, a-t-on pu observer deux processus diamétralement opposés. D’une part, l’idéologie patoisante est maintenant partagée par une large partie de l’opinion insulaire elle-même, pour qui le corse, qu’elle ne cesse pourtant pas de pratiquer, porte en lui les stigmates de la pauvreté, de l’infériorité et de la domination. Conjointement, la langue française est très largement associée à la promotion sociale et au bien-être individuel et collectif. Le peuple corse adhérera définitivement à cette idéologie avec le traumatisme de la seconde guerre mondiale qui engendre un élan patriotique tricolore sans précédent et conduit massivement les Corses à ne transmettre plus que le français à leurs enfants. Les représentations sont tenaces ; elles amènent certains Corses, les plus réfractaires, Albert Memmi dirait les plus « complexés », jusqu’au mutisme.
Le second mouvement, inverse, consiste en cette prise de conscience autour du corse comme langue. Il trouve son origine dans la différenciation qu’en font ses promoteurs vis-à-vis du toscan tout d’abord, devenu l’italien, puis vis-à-vis du français qui, de par son éloignement linguistique, impose la plus forte distanciation. Jean-Baptiste Marcellesi proposera par la suite le concept d’individuation sociolinguistique (1984-1987 ; Thiers, 1989). C’est écart différenciateur contribue à affirmer une conscience linguistique et à afficher les premières revendications. Conjointement et logiquement, c’est toute une littérature qui émerge et se développe fortement, aussi bien d’un point de vue purement littéraire que journalistique, scientifique, voire politique dans certains cas.
On pourrait caricaturer la situation de la manière suivante : le corse est pour l’État français et pour les Corses les plus réticents un vulgaire patois, pour d’autres, il demeure un dialecte de l’italien, et enfin, certains le considèrent désormais comme une langue à part entière.
Dans l’entre-deux-guerres, un courant d’opinion irrédentiste[[5]] se développe dans l’île. Il est soutenu par certains militants culturels et écrivains qui ont fait le choix du corse. L’amalgame est rapidement fait. Après la seconde guerre mondiale, une infime minorité d’entres-eux sera même jugée à Bastia et se verra infliger de lourdes peines de prison, tandis que d’autres s’exileront en Italie. Commence alors pour le corse ce que les militants de l’époque appelleront « a santa cruciata[[6]] » (Ettori, 1982) face à la « conspiration du silence sur ce qu’on n’appelait pas encore la culture corse » (Ibid.). Il n’est pas très opportun de prendre fait et cause en faveur du corse après la guerre ; la défense de la langue peut encore être associée à des velléités irrédentistes. Dans ce contexte, aucun parlementaire corse ne fera entendre sa voix lorsque la loi Deixonne de 1951, sur « l’enseignement des langues et dialectes régionaux », exclut dans l’indifférence générale le corse (Fusina, 1994). À cette époque, le prétexte utilisé par les autorités pour justifier cette éviction procède de la conviction, dans la représentation nationale, de la complète italianité du corse[[7]].
 
État actuel :    
Le Riacquistu[[8]] et le statut de « langue régionale ».
L’époque du Riacquistu est décisive dans la revendication statutaire. La répartition inégalitaire liée au fonctionnement diglossique est remise en question. L’aspect conflictuel est dorénavant adjoint à la revendication linguistique. Cette dernière s’inscrit dans une contestation générale et dans un contexte régionaliste collectif.
La réponse de l’État est, dans un premier temps, d’élargir la loi Deixonne au corse (1974). Cette avancée marque la première reconnaissance institutionnelle de l’idiome insulaire. Ainsi, le corse entre dans le cercle des « langues régionales » de France. De là, toute une série de mesures viennent conforter le nouveau statut du corse, notamment dans l’enseignement. Il faut attendre 1991, avec la création d’un C.A.P.E.S de langue et culture corses, pour entériner la reconnaissance statutaire du corse par l’État.
Néanmoins, ce statut, s’il permet des avancées, n’en reste pas moins infériorisant. Il n’autorise pas le corse à investir pleinement la sphère publique et à occuper une place équivalente à celle du français, ni d’envisager des retombées positives sur les pratiques privées. Le déséquilibre langagier demeure et, corrélativement, la pratique du corse décline. 
Le statut de « langue régionale » reste bien insuffisant par rapport aux aspirations et aux revendications collectives (cf. motion de la CTC pour l’officialisation de la langue corse, en 1992, par exemple), il est encore largement tributaire de l’idéologie diglossique. Il pérennise une hiérarchie entre le régional et le national. Cependant, cette amorce de reconnaissance statutaire a ouvert une brèche dans l’enseignement public (Ottavi, 2008) et a permis une pénétration de l’espace médiatique.
 
De la « langue régionale » à la « langue patrimoniale » 
En 2008, la France met un terme au débat récurrent qui agite les régionalistes face aux centralistes autour de la question linguistique dans le pays. Les premiers revendiquent plus de droits pour les langues dites « régionales » que l’on appelle aussi maintenant « langues de France » ; les autres, au prétexte de l’unité de la République, renvoient les langues à leur statut qu’ils considèrent déjà comme largement suffisant.
Ainsi le 21 juillet 2008, le corse, au même titre que les autres langues dites « régionales », fait son entrée dans la Constitution française. Ces dernières sont désormais mentionnées dans un article complétant le Titre XII – « Des Collectivités Territoriales » : « Art. 75-1.– Les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France ».
Nous pouvons souligner avec Henri Giordan (2008) « le pas en avant » effectué avec toute l’ambiguïté de cette reconnaissance et son difficile aboutissement parlementaire. L’auteur précise qu’en situant les langues « régionales » dans la partie de la Constitution consacrée aux collectivités territoriales […] le traitement des langues autres que le français devient une affaire de gestion d’un patrimoine ‘‘localisé’’ » (Ibid.). Il évoque un certain nombre de problèmes liés à ce nouveau « statut », entre autres le « danger de traiter les langues de France d’un point de vue patrimonial réducteur […]. Les langues ‘‘régionales’’ ne seraient plus une réalité vivante, en évolution, mais deviendraient des vestiges concernant tout au plus quelques curieux de vieilles traditions » (ibid.).
 
Nous remarquerons enfin que le corse, au même titre que les autres langues présentes en France, est toujours envisagé selon une hiérarchisation ordonnant idiomes et statuts. Malgré quelques réticences ici et là, la conscience collective insulaire semble acquise au terme de langue et désigne aujourd’hui volontiers le corse comme « la langue corse ». Avec la consécration des langues « régionales » dans la Constitution française, c’est bien une relation exclusivement verticale qui s’instaure avec l’échelon national, discriminante de surcroît. Ainsi, cette reconnaissance statutaire du corse, en décalage avec les représentations populaires, ne laisse guère d’opportunités à la langue. Soit elle atteint –a priori rapidement– les limites de son nouveau statut et, dès lors, une nouvelle phase de revendications, voire de crispation, s’amorce. Soit le corse s’accommode aisément de ce nouvel habillage statutaire et profite tranquillement de la visibilité publique que ce nouveau statut lui offre. Les choix ne tarderont pas, semble-t-il, à s’affirmer.
 
4. Sociolinguistique :
 
La Corse vit depuis des siècles une situation linguistique de type diglossique : l’espace langagier est fonctionnalisé et distribué selon une répartition entre langue dominante (le français) et langue dominée (le corse). L’organisation diglossique classique (Cf. Ferguson ; Fishman) peut être brièvement résumée de la manière suivante : tout ce qui relève de la sphère publique, administrative et formelle est dévolu à la langue dominante ; inversement, tout ce qui concerne la sphère privée, intime et informelle est l’apanage de la langue dominée.
Globalement, ce schéma a prévalu en Corse jusque dans les années 1970. À cette époque de contestation générale, de bouillonnement culturel, la répartition diglossique est remise en cause et une revendication générale en faveur de droits nouveaux pour la langue corse s’affirme. À partir de ces années charnières, le corse ne va cesser de progresser et gagner du terrain dans l’espace public et, parallèlement, sa pratique quotidienne et familiale va continuellement décroître. C’est dans ce contexte que nous livrons quelques données et réflexions sur l’usage privé et officiel actuel du corse.
 
L’usage privé :
Nous pouvons dire que le corse, du point de vue de sa pratique (à ne pas amalgamer avec connaissance et sa description), est une « langue en danger » (UNESCO, 2009). L’usage régulier du corse décline de plus en plus, notamment chez les jeunes générations. Très peu de familles élèvent leurs enfants en langue corse. Nous ne disposons pas pour l’heure de données précises à ce sujet mais nous pouvons néanmoins dire que ce sont le plus souvent des initiatives rares, émanant de militants de la langue la plupart du temps.
De plus, il faut impérativement distinguer la capacité technique des enfants (et/ou adultes) à s’exprimer en langue corse et la pratique réelle. Ainsi, la domination linguistique, le fardeau diglossique et l’état général de la langue peuvent conduire certains enfants ou adolescents au silence, préférant s’exprimer en français ou mieux encore en français régional de corse[[9]], également appelé francorsu, qui semble apparaître pour l’heure comme le meilleur compromis linguistico-identitaire pour une majorité de la population jeune.
Chez les générations antérieures, les parents, le constat est à quelques nuances près le même. S’ils sont davantage en capacité de s’exprimer en corse, le font-ils pour autant? De plus, peu de conversations, même informelles, observent une exclusivité dans le choix de la langue. Autrement dit, une conversation peut débuter en corse, voire alterner les codes puis très vite passer en français.
Les anciennes générations, celles nées avant la fin des années soixante, semblent mieux conserver la langue. Mais là aussi, le cours normal de la vie voit disparaître quotidiennement des dizaines de locuteurs actifs, qui ne sont pas pour autant remplacés. Le « solde linguistique » apparaît ainsi largement négatif.
Une enquête réalisée auprès des étudiants de l’université de Corse (Colonna, 2007) offre quelques indications un certain niveau de précision quant au niveau général de compétence linguistique. Les étudiants ont été répartis, après des tests portant sur leurs savoir-faire langagiers, en trois groupes de niveaux. Les résultats sont les suivants : 41 % = débutants ; 34 % = passifs (ils comprennent mais ne parlent pas) ; 25 % = actifs. Pourtant, seuls 2 % déclarent parler souvent en corse avec des pairs, malgré un quart des étudiants capables de le faire. Ces quelques chiffres font apparaître deux faits saillants. D’une part, il existe un potentiel latent important, mais qui est voué pour l’heure à la passivité et à la précarisation. D’autre part, et de manière étroitement corrélée à la première remarque, quand les étudiants sont en capacité de parler corse, ils ne le font pas ou très peu si les conditions sociales ne sont pas réunies ; et sans doute le sont-elles rarement.
L’enquête fait aussi apparaître que plus la pratique décline, plus les aspirations et les appétences en matière de langue sont fortes. Cette tendance peut s’observer avec d’autres catégories d’acteurs sociaux. Autrement dit, à mesure que le corse s’efface, les revendications pour sa visibilité s’affirment. On observe aussi un phénomène de délégation de responsabilité aux institutions publiques, l’État notamment. Par exemple, les familles adoptent la posture déculpabilisante suivante : « nous ne sommes pas obligés de parler corse à nos enfants puisque l’école s’en charge ». Cet état de fait ne favorise pas la croissance de la pratique informelle qui demeure, de plus, fortement contingentée par l’omniprésence du français.
 
L’usage officiel :
L’usage officiel pour le corse est celui qui est permis (ou plutôt bridé, devrait-on dire) implicitement par l’article II de la Constitution française, à savoir : « La langue de la République est le français », ce qui, de fait, exclut en toute orthodoxie « républicaine » les autres langues. Néanmoins, la politique entreprise au niveau local repose principalement sur deux institutions : l’école, les médias publics. C’est ce qui nous conduit à parler de politique sectorielle. Ainsi n’a-t-on pas affaire à une politique homogène qui s’appliquerait à l’ensemble de la société.
L’école, où de fortes disparités apparaissent entre les différents échelons d’enseignement, concentre la plupart des attentions et des moyens (cf. chapitre 5).
La sphère médiatique jouit plutôt d’une politique favorable qui lui permet de proposer une grille de programmes, insuffisante mais non négligeable, en langue corse. Nous faisons référence ici surtout à l’antenne régionale de France 3 Corse, chaîne de service public et à la radio de service public Radio Corse Frequenza Mora – France bleue (cf. chapitre 6).
La classe politique semble peu encline à défendre et employer le corse dans ses échanges officiels et brandit aussitôt le principe d’égalité des citoyens. À cet effet, le 20 juillet 2009, l’Assemblée de corse a voté majoritairement contre (par 28 voix contre 19) une motion demandant l’officialisation du corse. Néanmoins, cette carence est compensée par d’innombrables déclarations, à la dimension plus incantatoire que factuelle, en faveur de sa protection. L’exemple le plus emblématique de ces dernières années étant sans doute constitué par le vote à l’unanimité, par l’Assemblée de Corse, d’un Plan stratégique d’aménagement et de développement de la langue corse (CTC-Cumitatu scintificu di a lingua, 2007) : il n’a été suivi pour l’heure d’aucune mesure d’ensemble concrète.   
 
Dans ce contexte, la répartition diglossique affectant les différents usages du vernaculaire évolue. Au contraire, l’usage privé, habituel terrain de prédilection de la langue dominée, s’efface largement pour laisser place au développement de formes de véhiculaire largement attribuables à l’action publique. Le corse a ainsi pénétré des domaines dont il était jusqu’à peu totalement exclu. Pour autant, ces quelques avancées ne permettent pas d’invoquer un processus de rééquilibrage entre sphères privée et publique et n’enraye pas la lente mais certaine disparition de la vieille langue communautaire. Il convient dès lors de souhaiter, le plus rapidement possible, une convergence entre les acteurs sociaux, les experts et les différents acteurs politiques (locaux et nationaux) pour permettre au corse d’assumer la place qui doit être la sienne au sein de la société insulaire : être une langue identitaire toute comme une langue de communication à l’usage normalisé, public et privé. Reste que ce dessein à la fois modeste et ambitieux semble pour l’heure rencontrer l’opposition irréductible de l’idéologie monolingue de la France.
 
Bibliographie :
ARRIGHI Jean-Marie, 2002, Histoire de la langue corse, Paris, Éd. Gisserot,
COLONNA Romain, 2007, « La langue corse auprès des étudiants de l'Université de Corse : l'état des lieux », in Economie corse, Revue de l’Insee, n°115.
COMITI Jean-Marie, 2005, Langue corse : entre chien et loup, Paris, L’Harmattan.
CTC-Cumitatu scintificu di a lingua, 2007, Lingua corsa, un fiatu novu, Collectivité Territoriale de Corse. 74 p., consulté à l’adresse suivante le 19/06/09 : http://www.corse.fr/documents/Assemblee/rapports/62_979_Plan_de_developpement_langue_corse.zip
ETTORI Fernand, 1982, « Le sursaut d’une culture menacée », in Le Mémorial des Corses, vol. 5, Ajaccio, Le mémorial des Corses
FUSINA Jacques, 1994, L’enseignement du corse, Ajaccio, Edizione Squadra di u Finusellu
GIORDAN Henri, 2008 septembre, « Les langues régionales dans la Constitution : un pas en avant très ambigu », in Diasporiques Cultures en mouvement n°3 nouvelle série.
MARCELLESI Jean-Baptiste, 1984-1987, A.T.P. C.N.R.S. 91 1164, « Implications théoriques et modalités du processus d’individuation sociolinguistique corse », Institut de Linguistique, université de Rouen.
OTTAVI Pascal, 2008, Le bilinguisme dans l’école de la République : le cas de la Corse, Ajaccio, Albiana.
THIERS Jacques, 1989, Papiers d’identité(s), Livia, Albiana.
UNESCO, 2009, « Atlas interactif UNESCO des langues en danger dans le monde », consulté à l’adresse suivante le 08/06/09 : http://www.unesco.org/culture/ich/index.php?pg=00206
 
 
[[1]] Pasquale Paoli (1725-1807), principal artisan de l’indépendance corse, considéré comme le « Père de la patrie », et figure emblématique de la Corse contemporaine.
[[2]] (Pascal, quel oubli as-tu commis !)
[[3]] « L’Italie s’en va et la France n’arrive pas ».
[[4]]C’est le mot qui figure dans l’intitulé du rapport de l’abbé Grégoire : Rapport sur la nécessité et les moyens d'anéantir les patois et d'universaliser la langue française (1794)
[[5]]Doctrine politique italienne qui revendiquait l’annexion de certains territoires historiquement proches de l’Italie comme la Savoie ou la Corse.
[[6]] (La sainte croisade)
[[7]]L’alsacien connaîtra le même sort ; à cette époque on lui reproche en outre d’être trop proche de l’allemand.
[[8]] Mouvement populaire dans les années 1970, de réappropriation culturelle et linguistique qui se traduit aussi par le développement d’une conscience politique régionaliste, notamment parmi la jeunesse.
[[9]] Il s’agit de mâtiner le français de structures lexicales, syntaxiques ou prosodiques corses.



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