Exposition temporaire "Paisagi di a Castagniccia"
Du dimanche 6 avril au lundi 15 décembre
Museu Pasquale Paoli, Merusaglia


Exposition à découvrir du 6 avril 2025 au 15 décembre 2025

A partir des travaux du photographe Didier Hernoux, qui consiste, à partir de cartes postales anciennes, à retrouver le point de vue exact du photographe d’autrefois afin de capturer le paysage actuel, l’exposition « Paisagi di a Castagniccia » présentée au musée Pasquale Paoli à Merusaglia, a pour objectif de reproduire la même scène qu’autrefois, sans chercher à embellir la réalité contemporaine ni à la dénaturer. Ce procédé offre au spectateur contemporain la possibilité d’observer et d’apprécier les évolutions du territoire au fil du temps.

Cette exposition s’accompagne d’un livret présentant les photographies exposées.

La Castagniccia tire son nom du "castagnu", le châtaignier, dont la culture est très ancienne. Au début du XVIe siècle, la description de la Corse par Monseigneur Giustiniani signale la culture du châtaignier dans plusieurs villages, notamment dans les pieve du Boziu, Campuloru, Alisgiani, Vallerustie et précise pour l’Orezza : "La pieve a des châtaigniers en très grande quantité, que depuis peu de temps les habitants greffent et domestiquent ce qui ne se fait en aucun autre endroit de l’île. Ils vivent d’ailleurs du produit de ces
châtaigniers".

A la fin du XVIIIe siècle, la grande enquête du plan Terrier montre clairement l’importance du châtaignier dans la vie de bon nombre de communautés corses, et plus particulièrement en Castagniccia où il occupe plus de 70% des terroirs.
Très boisée et riche en eau, la Castagniccia a connu la densité de population rurale la plus forte en Corse du XVIIIe au XIXe siècle. C’était une région riche, dont l’économie reposait sur la culture de la châtaigne, l’élevage porcin et l’artisanat.

L’exode rural de la première moitié du XXe siècle a provoqué une importante chute démographique. La maison natale de Pasquale Paoli est située dans un petit hameau de la commune de Merusaglia, dont le centre est devenu au cours du XXe siècle le lieu-dit U Ponte à a Leccia, véritable carrefour ferroviaire et routier à l’échelle de la Corse.
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