« LE LEVANT » – ADAPTATION DU ROMAN «LES ÉCHELLES DU LEVANT » D’AMIN MAALOUF
Théâtre
SAMEDI 14 MAI 19H
Spaziu Culturale Natale Rochiccioli - Cargèse

PRESENTATION
« Echelles du Levant », c’est le nom qu’on donnait autrefois à ce chapelet de cités marchandes par lesquelles les voyageurs d’Europe accédaient à l’Orient. Lieux de brassage, univers précaires que l’Histoire avait lentement façonnés avant de les démolir.

Le héros, Ossyane, est l’un de ces hommes au destin détourné. De l’agonie de l’Empire Ottoman aux deux guerres mondiales et aux tragédies qui, aujourd’hui encore, déchirent le Proche-Orient, sa vie ne pèsera guère plus qu’un brin de paille dans la tourmente. Patiemment, il se souvient et raconte…

Les moments de ferveur, d’héroïsme et de rêve ; puis la descente aux enfers. Dépossédé de son avenir, de sa dignité, privé des joies les plus simples, que lui reste-t-il ? Un amour en attente. Un amour tranquille mais puissant.

« Après avoir mis en scène ADRIANA, oeuvre tirée du livret d’opéra ADRIANA MATER d’Amin Maalouf, j’ai voulu continuer à explorer la problématique de l’identité dans son oeuvre. “L’identité n’est pas donnée une fois pour toutes, elle se construit et se transforme tout au long de l’existence.”

Nous pouvons sans trahir l’auteur compléter sa citation, et affirmer que l’identité est aussi la somme de toutes les générations qui nous ont précédées, et que cet héritage se révèle tout au long de notre existence.

Le roman, LES ECHELLES DU LEVANT, est une vraie saga épique et familiale. Mon adaptation est une plongée tumultueuse dans les souvenirs d’un homme jusqu’aux racines du mal qui le ronge. On y traverse les amours, les drames et les espérances d’une famille levantine déchirée par les haines, les guerres et le désir obstiné de vivre malgré tout ensemble.


A travers le génocide arménien en Turquie, la France occupée et le régime de Vichy, l’embrasement du conflit israélo-palestinien et la guerre civile du Liban, trois générations d’hommes et de femmes, unis par le refus de la haine, s’aiment et se tiennent la main au milieu des massacres.

Je me suis une nouvelle fois rendu compte de la richesse de cet auteur. Richesse émotionnelle,
dramatique, mais aussi historique. Tous les personnages sont embarqués dans le rouleau
compresseur de l’Histoire, et tentent de se retrouver, de se réparer comme ils peuvent.
Pour jouer tous ces personnages, j’ai voulu seulement deux comédiens, pour appuyer la
généalogie, l’enracinement des évènements à travers les générations. Les voir puiser au fond d’eux l’héritage des ancêtres, et comment ils se traduisent en chacun d’eux. Mes comédiens sont tour à tour transportés à travers les siècles et les pays pour comprendre le destin extraordinaire d’Ossyane, deviennent narrateurs, spectateurs, acteurs ou témoins de son histoire.

Les univers sonores et visuels seront d’une extrême importance pour transporter le spectateur à travers le temps et l’espace. Si nous pouvions utiliser l’odorat, je n’hésiterai pas une seule seconde: pouvoir être transportés grâce aux senteurs des épices orientales, revenir à une chambre d’hôtel humide, pour repartir là où le cèdre embaume le paysage. Je compte sur la lumière et le son pour jouer ces accompagnateurs. » Grégory Barco

DISTRIBUTION
Adaptation et Mise en scène: Grégory BARCO
Avec Amandine SROUSSI Bertrand DEGRÉMONT
Lumière : Mélanie WOJYLAC
Production : Cie de la Porte du Trèfle

En résidence du 9 au 17 mai 2022

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