a Cultura
Agenda
1918/2018 COMMEMORATION DE L’ARMISTICE AVEC « 1918, L’HOMME QUI TITUBAIT DANS LA GUERRE »
Infos pratiques
le Mardi 13 Novembre 2018, 20:30 - 23:00
Théâtre municipal
Bastia
Description
ORATORIO D’ISABELLE ABOULKER POUR CHOEUR, PETIT ORCHESTRE, BARYTON, MEZZO–SOPRANO ET RECITANT LIVRET D’ARIELLE AUGRY
DIRECTION ARTISTIQUE : BERNADETTE RENUCCI

Présentation du projet musical autour de la commémoration de l’armistice du 11 novembre 1918 prévu en novembre 2018 au théâtre de Bastia : « 1918, l’Homme qui titubait dans la guerre »

Le 11 novembre 2018 marquera le 100ème anniversaire de la fin de la Grande Guerre.
En France, peu d’oeuvres originales ont, semble-t-il, été consacrées à cette tragédie ; l’oratorio d’Isabelle Aboulker « 1918, l’Homme qui titubait dans la guerre » sur un livret d’Arielle Augry « fut commandé par l’orchestre de Picardie pour le 80ème anniversaire de l’armistice et fut donnée en 1998 à l’Historial de la Grande Guerre.

UN DEVOIR DE MEMOIRE
1918 , L’HOMME QUI TITUBAIT DANS LA GUERRE …
Comment peut-on évoquer 100 ans après, la « « Très Grande Guerre » ? Comment parler de l’Armistice de 1918 lorsque l’on sait que 20 ans plus tard une autre guerre mondiale ensanglantera l’Europe et le monde ? Afin de rendre compte de la réalité de cette époque, nous allons suivre l’un des derniers combats qui eut lieu sur le front, le 11 novembre 1918, le jour même de la déclaration de l’Armistice.
La clé de voûte de notre dramaturgie est la mise en situation d’un soldat français lors de ce dernier assaut. Nous assistons, avant qu’il ne meure, à son désespoir, ses souvenirs, ses dernières interrogations et réflexions sur la tourmente qui l’a emporté.
Par la mise en situation de l’expérience individuelle d’un homme ordinaire, au moment de sa mort, c’est l’universalité de son expérience et du processus de guerre que nous tenterons d’évoquer. Au travers de ce soldat imaginaire , victime et acteur de la guerre, ce sont les voix de dix millions de morts et des millions de participants de toutes les nations qui s’élèvent.
Notre travail littéraire trouve sa substance dans tous les textes des acteurs même de cette époque. Tous les textes qui illustrent la souffrance et les réflexions de notre soldat sont des extraits d’oeuvres et des poêmes de ceux qui ont vécu cette guerre dans leur chair : des hommes comme Céline, Blaise Cendrars, Apollinaire, Jean Cocteau, Erich Maria Remarque, et tant d’autres …
De ceux qui ont réfléchi à l’absurdité de cette guerre comme Romain Rolland …
Mais cette guerre a aussi été alimentée par une propagande guerrière : aussi nous en entendrons quelques paroles.

Les acteurs de cet oratorio sont :
- le choeur qui chantera en allemand, en français et en anglais. Le choeur incarnera les voix de la multitude des soldats partageant une expérience commune, les voix de « l’arrière » et plus généralement de l’humanité, que nous avons dénommée « le Grand Troupeau » lors d’une des scènes de l’oeuvre.
- le récitant est la conscience du soldat français qui s’éveille au pacifisme et paradoxalement est aussi la voix des discours de la propagande, tant la guerre est issue de ce paradoxe,
- le chanteur sera l’incarnation de tous les rôles ayant une dimension lyrique et ainsi sera porteur de plusieurs points de vue,
- la chanteuse sera Lou, la femme du soldat (en hommage à Apollinaire), ainsi que de toutes les autres paroles féminines.
Notre travail, vous l’aurez compris, est par le biais d’une mise en situation dramatique d’un homme ordinaire qui « titubait dans la guerre », un plaidoyer pour la Paix et une mise en garde pour notre propre génération.
« Il ne s’agit pas pour nous de « faire la Paix », mais de la reconnaître en nous-mêmes »
Romain Rolland
Arielle AUGRY

1918, L’HOMME QUI TITUBAIT DANS LA GUERRE … SYNOPSIS
Nous sommes dans la nuit du 11 novembre 1918. L’armistice va être déclaré dans quelques heures …
L’oeuvre commence par l’attente angoissante de l’assaut d’un des derniers combats qui va avoir lieu dans le no man’s land.
Le no man’s land, c’est cette partie du front située entre les tranchées ennemies, que les anglais ont nommée « le pays sans homme » tant la fureur des combats qui s’y déroulaient était bestiale.
L’assaut commence et les hommes se battent furieusement. Après la furie du combat, tous se replient dans leurs tranchées respectives. Les blessés jonchent le terrain. Un soldat français, seul dans le no man’s land, agonise et sait qu’il va mourir. Il ne peut ni parler ni bouger.
Dans son désespoir et sa solitude, il pense à sa femme Lou. Elle chante sa douleur de l’attente. Alors, le soldat se souvient de sa plus grande peine : la mobilisation. Suivie de toutes les horreurs qu’il a découvertes lors de la guerre des tranchées et qu’il vit depuis quatre ans : la peur, la boue, l’attente, la fureur des combats …
Défilent alors dans sa conscience ses retours à Paris. Les fameuses « permissions » où les soldats, pour sept jours, quittaient la zone des combats et l’horreur du front pour retrouver les populations à l’arrière. Il se souvient de sa femme Lou, de l’arrivée des blessés, de « l’effort de guerre ».
Il se pose l’ultime question : pourquoi la guerre ? Il découvre, tapi dans son coeur : le « Grand Instinct » , l’instinct de guerre qui, à l’instinct de guerre qui, à l’instar de tous les hommes, l’a fait agir.
L’instinct de guerre s’est éveillé en lui et le domine depuis quatre ans.
Le soldat voit devant ses yeux « « les serviteurs » du Grand Instinct : l’Avidité, la Colère et l’Ignorance dont les hommes, tout comme lui, sont devenus les jouets. Entre alors l’Humanité : le « Grand Troupeau ».
Le « troupeau », ce sont les hommes qui vont faire la guerre (joué par le choeur).
Le soldat sort de cette « représentation » désespéré, mais lucide pour la première fois depuis le début de la guerre. S’élève alors en lui une révolte infinie. En pensant à son fils Paul et à tous les enfants issus de la guerre, il prend peur pour ces générations futures.
Le soldat meurt alors que l’armistice est déclaré. Il ne reverra donc ni son fils ni sa femme, ultimes victimes de cette guerre. S’élève alors en conclusion de l’oeuvre la voix prophétique de Romain Rolland prédisant dans l’armistice même, les prémices de la guerre suivante.

LA COMPOSITRICE ET LA LIBRETTISTE
Isabelle ABOULKER
Compositrice
Isabelle Aboulker est née en 1938 dans la concordance d’influences d’un grand-père compositeur, Henry Février, et d’un père cinéaste et écrivain, Marcel Aboulker.
Parallèlement à des études d’écriture et d’accompagnement au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, elle compose pour le théâtre, le cinéma et la télévision.
L’excellent accueil suscité par la création de son premier ouvrage lyrique Les Surprises de l’Enfer (Théâtre de Caen, 1981) lui fait apparaître l’évidence de son orientation et c’est autour de la voix que va se concentrer à partir de cette date son activité créatrice.
Exigeante sur le choix des textes et des livrets, attentive à la prosodie, elle se revendique héritière de la tradition , Debussy, Ravel, Poulenc.
Opéras, mélodies et ouvrages pour enfants et jeune public, ses partitions sont fréquemment programmées sur les grandes scènes françaises et travaillées dans les Ecoles de Musique et Conservatoires. Plusieurs d’entre eux ont été enregistrés et figurent au catalogue de Gallimard Jeunesse et Frémeaux et Associés. Décernés par la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques (S.A.C.D.) , Isabelle Aboulker a reçu en 2000 le prix Musique et en 2010 le prix Maurice Yvain.
Son oratorio 1918, l’Homme qui titubait dans la guerre a été crée en novembre 1998 par l’orchestre de Picardie sous la direction d’Edmon Colomer à l’Historial de la Grande Guerre de Péronne (80) et enregistré en mars 1999 à Weimar, alors Ville Européenne de la Culture (disques Triton).

Arielle AUGRY
Conception du livret
Après des études de lettres en France (Maîtrise et DEA avec Félicitations des jurys), elle crée sa propre compagnie de théâtre et d’opéra, la Compagnie Operatik.
Pendant dix ans, elle réalise avec celle-ci huit mises en scène à Paris et en province. Egalement auteur, elle écrit, entre autres, en 1998, le livret de l’Oratorio 1918, l’Homme qui titubait dans la guerre, en collaboration avec la compositrice Isabelle Aboulker. L’oeuvre sera donnée de nombreuses fois : Péronne, Weimar, Cathédrale Saint Louis des Invalides et au Palais de l’UNESCO en 2014.
Artiste dans l’âme, voyageuse, c’est en janvier 2000 qu’Ariel découvre la petite île de Ngor (Sénégal). Elle en tombe véritablement amoureuse et y immigre en 2002. Elle en fait sa demeure et s’y découvre une passion et un talent pour la mosaïque.
Depuis 2006, elle réalise la décoration en mosaïque à de nombreuses maisons ( 14 sur l’île) mais aussi des restaurants (le Corto, le Viking…).
Plébiscitée pour son travail, elle devient en 2009 la mosaïste officielle de la BCEAO (Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest) et réalise pour la résidence du gouverneur 4 fresques murales monumentales.
Elle est également invitée en Italie et en France pour plusieurs réalisations.
Elle participe à la biennale 2014 de Dak’Art.

DISTRIBUTION
CHORISTES : chanteurs bénévoles de Bastia et environs
BARYTON : Anthony AGOSTINI
MEZZO-SOPRANO : Anne-Marie GRISONI
RECITANT : en cours de distribution
MUSICIENS : en cours de distribution
DECORS : Annie CARDI

PARTENAIRES ARTISTIQUES ET CULTURELS
- Association A Bulabulella et ses Dames de Choeur
- ARIA
- Aria Lirica
- Musikalliste
- Don Mathieu Santini
- Affaires culturelles de Bastia
- Théâtre de Bastia


L M M J V S D
1 2 3 4 5 6 7
8 9 10 11 12 13 14
15 16 17 18 19 20 21
22 23 24 25 26 27 28
29 30          


Nous suivre





remplissez le formulaire pour intégrer l’annuaire culture de la Cullettivita di Corsica



Animations des Médiathèques Territoriales



À VENIR





Nous contacter

Collectivité de Corse / Cullettività di Corsica
Direction de la culture / Direzzione di a Cultura
Villa Ker Maria - 20200 Ville Di Pietrabugno
Tél: 04.20.03.97.07 / Fax: 04.95.11.00.54

contact-sic@ct-corse.fr