Conférence : "La personnalité juridique de la nature, bonne idée ou prise de risque inutile ?" par Gilles J. Martin, Professeur émérite de l'Université Côte d'Azur GREDEG CNRS
Vendredi 30 mai - 18h
Salle Maistrale - Marignana

Faut-il accorder la personnalité juridique aux fleuves, aux arbres, aux animaux, aux écosystèmes, à la nature en général ?
Cela pourrait-il améliorer leur protection ?
Certains le soutiennent et plusieurs associations ont pris des initiatives pour promouvoir cette idée et la mettre en œuvre au moins symboliquement (par ex. en Corse, l'adoption de la Déclaration des droits du Tavignanu, le 29 juillet 2021).
La proposition a d'abord été formulée aux USA au début des années 1970. Depuis, quelques juridictions étrangères l'ont admis. Quelques pays dans le monde ont inscrit cette solution dans leur droit. L'Espagne est le premier pays européen à avoir récemment qualifié une lagune, la Mar Menor, de « sujet de droit », en lui reconnaissant la personnalité juridique.
Les médias relaient volontiers cette idée qui parait simple et forte, donc sympathique. Voilà qui doit conduire à réfléchir.
Est-ce juridiquement utile ?
Est-ce éthiquement neutre ou faut-il au contraire mettre en garde contre les effets pervers possibles de cette solution ?

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