CORSICAN WAY OF LIFE
RESIDENZA DI CREAZIONE
Vendredi 18 Mars - 20h30
Centre culturel Alb'Oru - Bastia

Une petite île de Méditerranée perdue entre la France et l’Italie, tiraillée par ses contradictions. Les affaires, comme on dit pudiquement pour parler de la gangrène maffieuse, qui
minent certains secteurs de l’économie, marquent profondément le pays. L’argent facile, celui du tourisme, la misère invisible des familles dépendantes des minima sociaux, l’insularité, le
racisme ordinaire teinté d’identitarisme, forment la toile de fond de la pièce. L’histoire se déroule ici et maintenant, il n’y a pas de mise en perspective, pas de retour en arrière, pas de
projection. C’est les pieds et le cœur dans ce territoire que cette adaptation a été écrite. Joseph Antonetti, tout comme Pierre Savalli, font partie de la même génération, celle de
l’après Riacquistu, celle du désenchantement aussi...

Pour Pierre Savalli « Cette œuvre, sous le trait parfois épais de la caricature, éclaire avec honnêteté et justesse la société corse d’aujourd’hui. Pourquoi encore parler de la Corse,
tant d’œuvres, de documentaires, de reportages lui ont été consacrées ? Parce que l’auteur, Joseph Antonetti, en parle comme nul autre auparavant, parce que son point de vue est
dénué de pathos, parce qu’il synthétise son environnement comme un chimiste concentrerait une solution, parce qu’il éclaire le sujet sous un angle nouveau, parce qu’il ne cherche
pas à plaire. Son point de vue est original et moderne. Pourquoi une adaptation pour le théâtre ? Une grande spontanéité se
dégage du recueil de nouvelles d’Antonetti, son écriture est proche de celle d’un scénario, en l’adaptant pour le théâtre, je ne fais que poursuivre son travail. »

La pièce n’est pas une succession de tableaux qui reprendraient les nouvelles du recueil, elle reconstruit une narration, raconte l’histoire d’un personnage unique, l’Homme. Elle emprunte
beaucoup au cinéma, celui du « Funny Games » de Michael Haneke ou de « Petits meurtres entre amis » de Danny Boyle.
La pièce se réfère également directement à l’univers des frères Coen, avec un personnage « hors champ », celui du Furesteru, inspiré de « l’étranger » dans le film « The Big Lebowski ».

Cette ambiance cinématographique sera renforcée par des projections et la présence d’une musique qui accompagnera les personnages.

Distribution
Mise en scène : Pierre Savalli
Avec :
Charly Martinetti – L’Homme,
Marc Biancarelli
ou Stefanu Cesari – U Furesteru
Musique originale :
Marc-Sauveur Costa
Bilingue français-corse surtitré

Photo : ©Yannick Doublet