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Transports

L'inauguration de "A traversatà MAIO", GT20

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Gilles Simeoni, Président du Conseil exécutif de Corse et Marie-Antoinette Maupertuis, Présidente de l’Agence du Tourisme de la Corse ont ouvert, le 5 août dernier, le GT 20, une nouvelle voie pour le cyclotourisme insulaire.


C’est le tout nouveau projet porté par l’Agence du Tourisme de La Corse (ATC) qui consacre à grands traits l’offre « pleine nature ».  « GT20 » : derrière l’acronyme, un itinéraire vélo qui traverse la Corse du Nord au Sud, entre mer et montagne, entre activité sportive et découverte patrimoniale.
Présenté officiellement le 17 Mars dernier à Paris, porte de Versailles au salon « Destination nature », le parcours a suscité un fort engouement. Depuis, une équipe-projet « cyclotourisme » s’est mise en place avec comme chevilles ouvrières Marie Folacci et Olivier Leonetti, en lien avec les professionnels du secteur.
Co--construite avec les territoires touristiques de l’île, en concertation avec le service des routes de la Collectivité, respectueuse de l’environnement tout en créant des opportunités économiques dans l’hébergement, la restauration et les services aux cyclistes, « la Grande Traversée » est porteuse d’un certain nombre d’ambitions. Etalement de la saison, aménagement du territoire, rééquilibrage des flux du littoral vers l’intérieur en font notamment partie.
Davantage qu’un aboutissement, son inauguration est un commencement. En coupant le ruban le 5 Août dernier, au col de Verghju,  Gilles Simeoni, Président du Conseil exécutif de Corse et Marie-Antoinette Maupertuis, Présidente de l’Agence du Tourisme de la Corse ouvrent ainsi une nouvelle voie  pour le tourisme insulaire.

« A traversata maiò » : de l’itinéraire au produit de tourisme durable

Voilà l’autre chemin pour découvrir la Corse. Un parcours cyclo de 600 km qui s’étire du Nord au Sud de l’île. 12 étapes à ce jour. 9500 mètres de dénivelé. Un grand tour par les villages de l’intérieur. Le col de Verghju comme point culminant. Et des connexions avec le mythique GR20. Avec la « Grande Traversée », débute une des plus belles aventures cyclotouristiques à la portée de tout un chacun. Sur vélo de route, vélo tout terrain et, petite nouveauté, vélo à assistance électrique (VAE), les amateurs de sensations fortes ou ceux qui sont simplement avides de dépaysement seront comblés. Que l’on soit sportif confirmé ou simple hédoniste, le choix est vaste. A chacun sa grande traversée en quelque sorte. Afin de varier les plaisirs. D’autant que les haltes ont été conçues pour découvrir le territoire, ses paysages, son patrimoine et ses savoir-faire.
 
La Corse, terre de vélo : la genèse du parcours
 
Depuis de longs mois déjà que le constat avait été posé par l’ATC : la Corse, en raison de sa configuration géographique particulière, en l’occurrence une « île-montagne » peut constituer une terre de vélo. L’intuition portée par plusieurs professionnels du secteur ou passionnés de la petite reine a été relayée par les services. En effet, rares sont les territoires qui égrainent de forts dénivelés où l’on peut passer en quelques virages des plaines aux sommets les plus ardus. Le cyclotourisme, secteur en plein essor, s’est donc imposé comme une filière intéressante pour la destination Corse. Un autre vecteur de promotion et de développement. D’autant que le « slow tourisme » a le vent en poupe : alors que 18 millions de Français s’essaient à la rando, 450.000 choisissent le trail, 100.000 ont adopté la marche nordique, 22 millions optent pour le vélo. 
A la genèse de la grande traversée, il y a donc cette volonté clairement affichée de fonder dans un même creuset sport et tourisme.  Une ambition qui fait écho à cette donnée : chaque année, des milliers de touristes se rendent en Corse pour des séjours trail, escalade, randonnée, kayak, et vélo bien sûr. Au rendez-vous de cette demande est né le projet de la Grande Traversée. Il s’inscrit pleinement dans la volonté claire et affiché de l’ATC d’innover dans le domaine du tourisme durable.
Forte d’un logique « projet », l’équipe cyclotourisme de l’ATC s’est attelée à conceptualiser l’itinéraire, le définir et enfin l’arrêter. La méthode ? La concertation. Dans le droit fil de la feuille de route du tourisme qui prévoit notamment de « bâtir des ponts » avec les Offices intercommunaux du tourisme (OTI) pour assurer un meilleur maillage territorial. Mais aussi avec les professionnels du secteur et notamment les start ups insulaires férues d’innovation touristiques ou sportives : Appebike, Crono, etc.  Les échanges se sont donc multipliés. Ils se sont poursuivis avec les maires mais aussi, des hébergeurs, des restaurateurs, des loueurs de vélo, des professionnels de séjours pleine nature. Au final, des partenaires publics et privés s’inscrivent dans l’aventure de la « Traversata Maiò ».
D’autres partenariats suivront : avec les Chemins de fer de la Corse notamment, le Parc naturel Régional de la Corse et plusieurs opérateurs privés s’intéressent au sujet.
L’objectif reste cependant le même : créer un produit de tourisme durable d’envergure internationale.
 
Dans la cour des grandes avec un produit mixte « vélo » et « rando »

Aujourd’hui, la GT20 est inaugurée. Elle rejoint le cercle très fermé des autres grandes traversées à vélo en France et en Europe dont celle des Alpes notamment et celle des Pyrénées, qui demeurent les plus célèbres.  « A Traversata Maiò » repose sur une étude minutieuse qui a privilégié dans la mesure du possible les routes secondaires à faible densité de circulation. Du Cap à l’extrême sud de l’île, pas moins de douze haltes sont prévues sur 600 kilomètres.  Derrière les coups de pédales, les paysages défilent. L’histoire et la culture aussi. La découverte se fait à son rythme car avant toute chose c’est une rencontre avec une terre et ceux qui y vivent.  
 
Les étapes du parcours, ses connexions avec le GR 20, le déploiement de la marque « accueil vélo » et le label « France vélo tourisme »

Pas moins de 12 étapes ont été arrêtées.  Les amateurs ou sportifs confirmés pourront ainsi apprécier autrement Bastia, Centuri, San Firenzu, Belgudè, Calinzana, Galeria, Portu, Verghju, Corti, Ghisoni, Zicavu, Zonza et Bunifaziu.  Cet itinéraire sera enrichi de variantes. Des transversales permettront de raccorder les boucles locales existantes (notamment celle du projet européen INTENSE porté par l’Ouest Corse et la Balagne avec l’ATC ou celles portées par des offices du tourisme) avec la dorsale principale. D’ores et déjà, elles sont à l’étude avec les différents OTI. La finalité : faire la part belle aux villages.  
Mais les atouts de la grande traversée ne s’arrêtent pas là.  A commencer par des connexions avec le GR 20, roi des sentiers de Grande Randonnée d’Europe. Si la Corse a vocation à devenir une destination vélo, l’ATC garde en mémoire que l’île est aussi une terre de randonnées : trois jonctions directes ont été prévues à proximité du GR 20 : au col de Verghju, à Calinzana et au col de Verde. D’autres connexions ont été identifiées : à Bavella, Capanelle , Ascu, Calasima et enfin à  Cuzzà.  
Cela permettra à certains Tour-opérateurs (TO) de proposer des produits combinant randonnées et vélo dont certaines clientèles sont adeptes, à commencer par les Belges, les Suisses et les Allemands.
Et pour garantir qualité et visibilité des services touristiques associés : le déploiement de la « Marque accueil vélo ». Elle sera signalée sur le parcours et permettra aux cyclistes d’identifier des prestataires proposant des services dédiés (hébergeurs, loueurs, restaurateurs, réparateurs). Autant dire une plus-value de taille pour la renommée à venir.
Parallèlement, l’ATC travaille, en collaboration avec la direction des routes de la Collectivité, à l’élaboration d’un cahier des charges afin de mettre en place une signalétique directionnelle totalement normée aux exigences du cyclotourisme.
Enfin, la GT20 fera son entrée au sein du réseau labellisé « France vélo tourisme » considéré comme le Graal des itinéraires vélo…D’autant que le vélo à assistance électrique ( VAE) est de la partie. 

Le VAE et les bornes de recharge Bosch

Experts comme novices seront comblés par ce tracé. Bonne nouvelle pour en effet, le VAE fait son apparition.  Réservé aujourd’hui à des boucles locales et plébiscités par certains offices de tourisme, le tour de l’île à vélo pourra se faire ainsi sans effort. La jeune start-up insulaire Appebike, prix de l’innovation touristique 2018, s’investit particulièrement sur le sujet. De même que le géant Bosch, leader mondial dans la fabrication de moteur de batteries du même nom. 9 Bornes de recharge sont d’ores et déjà installées et les privés se chargeront de compléter l’offre.  C’est une manière éco-responsable d’accompagner le développement de la grande traversée pour le plaisir des moins sportifs.
 
Les 12 étapes actuelles : le détail  
 
Derrière le tracé, on l’aura compris, des ambitions affirmées et partagées par de nombreux acteurs publics ou privés : disposer d’une offre vélo en excursion qui couvre l’ensemble du territoire. L’ATC entend ainsi fédérer les initiatives cyclotouristiques autour d’un projet structurant et ouvrir des opportunités de développement économique pour de multiples acteurs sur le territoire.

« La Grande Traversée »… ou la Corse revisitée à travers une nouvelle offre « pleine nature. »

L'inauguration de "A traversatà MAIO", GT20
Le cyclotourisme, nouveau leader de l’offre pleine nature insulaire ? En tout état de cause, le pari est lancé du côté de l’ATC. Il faut dire qu’enfourcher son vélo pendant les vacances est la grande tendance du moment. Et que notre île se trouve aux premières loges de cet aggiornamento, avec ses paysages à couper le souffle et un climat clément sur plusieurs mois de l’année.
Au-delà du pari, des enjeux multiples. Respectueuse de l’environnement, on le sait, mais aussi créatrice d’emplois non délocalisables, il est important de souligner que cette activité génère des retombées économiques importantes. Et que le retour sur investissement est conséquent. Enfin, le cyclotouriste choisit prioritairement les ailes de la saison pour s’adonner à son passe-temps.

L’effet d’aubaine : des retombées économiques importantes (source DGE : Direction générale des entreprises)

Au plan national, le chiffre d’affaires annuel  de la filière est estimé à 2 milliards d’euros par an pour environ 16.000 emplois. En 2018, le chiffre d’affaires a enregistré une forte  hausse oscillant autour de 4,5 milliards d’euros. Sur les territoires, ces retombées sont de l’ordre de 65 à 105 euros de dépenses journalières par touriste. La croissance de la fréquentation des itinéraires  cyclables est de  + 14 ,5 en 2016 et + 8 en 2017.
Une autre donnée pour fixer les esprits : Chaque kilomètre aménagé « vélo » peut rapporter jusqu’à 30.200 euro par an aux territoires traversés par un itinéraire cyclable. Si on prend pour exemple « La Loire à vélo », les 50 millions d’euros investis sur l’itinéraire vélo génèrent désormais jusqu’à 25 voire 30 millions d’euros de retombées économiques par an. Le retour sur investissement s’effectue sur un laps de temps très court : 3 ans. S’agissant de la France, le chiffre d’affaires des activités liées au vélo s’élève à 4, 5 milliards d’euros pour la seule année 2018.

Cyclotouriste : le portrait-robot (source : Atout France)

Ce qu’il cherche avant tout pendant son séjour tient en peu de mots : la quête d’authenticité. La saison préférée du cyclotouriste reste le printemps ou l’automne, les fameuses ailes de saison lorsque la fréquentation fait défaut. Son âge ? Les 2/3 de la clientèle ont entre 39 et 60 ans. Les hommes constituent les 2/3 des pratiquants, les femmes 20%, les jeunes de 18 ans 8%. La catégorie sociale ? CSP+, cadres supérieurs et profession libérale.

Rééquilibrer les flux sur un axe littoral - intérieur

En Corse, les activités de pleine nature comme le cyclotourisme permettent de rééquilibrer les flux touristiques du littoral vers l’intérieur et de développer des activités touristiques et des emplois en milieu rural. La mobilité douce peut aussi jouer un rôle en termes d’aménagement du territoire. La filière est aussi une réelle opportunité pour susciter une forme d’attractivité territoriale nouvelle  fondée sur l’éco-tourisme. 

Promouvoir une nouvelle image, celle de « l`île verte de Méditerranée »

Battre en brèche le slogan « soleil et plages » figure aussi au chapitre des opportunités offertes par le cyclotourisme. En accord avec le Schéma de Massif, l’Agence souhaite inclure la dimension « Montagne » au sein de l’image de la destination. Plusieurs partenariats avec de grandes marques (Gore-tex, Vaude) vont dans ce sens. Avec une exigence : ces partenariats s’accompagnent d’une sensibilisation à la démarche éco-responsable. Dernier exemple en date : la charte du randonneur éco-responsable, mise en place en Juin dernier sur le GR 20 par l’ATC, en partenariat avec le PNRC et l’équipementier Gore-tex.
 
Avec la Grande Traversée, l’ATC abat une nouvelle carte et il y a fort à parier que ce nouvel itinéraire jouera comme un nouveau produit d’appel destiné à susciter de nouvelles offres en écotourisme.


Page publiée le 26/08/2019 | Modifiée le 26/08/2019 à 10:39


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