Situé à Pedicroce, le Couvent de franciscains Saint-François dit "Couvent d'Orezza" est en péril. Ce site historique majeur est devenu au XVIIIᵉ siècle un centre névralgique des luttes pour l'indépendance de la Corse. A l’occasion du tricentenaire de la naissance de Pasquale Paoli, la Collectivité de Corse, propriétaire de cet édifice fondé en 1485, lance une souscription publique en partenariat avec la Fondation du patrimoine pour la sauvegarde de ce joyau architectural. L’objectif est de stabiliser les vestiges, restaurer ses trésors artistiques et le transformer en un lieu culturel ouvert au public, en l'intégrant à la Strada Paolina, itinéraire dédié à l’histoire de Pasquale Paoli.
Un peu d’histoire
Fondé par les Franciscains en 1485 et agrandi au XVIIᵉ siècle, le Couvent d’Orezza a marqué l’histoire insulaire, notamment en ayant abrité des « cunsulte » – assemblées populaires qui vont s’avérer décisives pour la Corse. En 1731, des théologiens, dont le chanoine Orticoni, déclarent la révolte contre Gênes « sainte et juste ». En 1735, sous l’impulsion de Sebastianu Costa, Luiggi Giafferi et Ghjacintu Paoli (père de Pasquale Paoli), l’indépendance de la Corse y est proclamée. En 1790, Pasquale Paoli, y reçoit les pleins pouvoirs civils et militaires. Napoléon Bonaparte assiste alors à cet événement.
L’église monumentale du couvent, admirée par le pape Clément XII, abrite des stucs baroques polychromes, qui sont attribués à Ignaziu Saveriu Raffalli, issu d’une dynastie de peintres-stucateurs originaires de Pedicroce. Ces œuvres, aujourd’hui menacées par l’humidité et les fissures, incarnent un patrimoine artistique unique.
Désaffecté après la Révolution française, le couvent a subi des siècles de négligence et de destructions. Vendu comme bien national en 1793, dépouillé de son mobilier, il sert successivement de gendarmerie, de centre de convalescence, puis de dépôt de munitions pendant la Seconde Guerre mondiale. En 1943, les troupes allemandes le dynamitent avant de fuir, accélérant sa ruine. Il devient propriété de la Collectivité de Corse en 2025.
Désaffecté après la Révolution française, le couvent a subi des siècles de négligence et de destructions. Vendu comme bien national en 1793, dépouillé de son mobilier, il sert successivement de gendarmerie, de centre de convalescence, puis de dépôt de munitions pendant la Seconde Guerre mondiale. En 1943, les troupes allemandes le dynamitent avant de fuir, accélérant sa ruine. Il devient propriété de la Collectivité de Corse en 2025.
Identification des pathologies
Aujourd’hui, le Couvent d’Orezza fait face à une dégradation rapide menaçant sa stabilité. Plusieurs éléments structurels présentent des signes alarmants : le mur Sud de l’aile conventuelle dont les pierres se désolidarisent, risque l'effondrement des planchers et des linteaux ; la sacristie qui se détache du clocher avec un écart de 15 cm en partie haute. ; le pignon Est de l’église dont l’inclinaison compromet la stabilité du chevet et des murs adjacents ; le mur sud du chœur dont des fissures remontent depuis les fondations, signe d’un affaiblissement préoccupant ; le mur Sud de l’église qui est fragilisé par la dégradation des mortiers et qui risque un effondrement partiel.
Ces dégradations sont principalement dues à l'humidité, qui affaiblit la structure de l’édifice et favorise l'apparition de fissures.
Ces dégradations sont principalement dues à l'humidité, qui affaiblit la structure de l’édifice et favorise l'apparition de fissures.
La végétation accentue les désordres : les racines d’arbres, en traversant les murs, créent des fractures tout en maintenant paradoxalement une cohésion précaire. L’eau de pluie, infiltrée par les toitures effondrées, lessive les enduits et accélère l’érosion. La façade principale, déjà ruinée, a provoqué l’effondrement partiel de la première travée sud. Le chevet, penché vers l’est, menace de céder, tandis que l’humidité stagnante ronge les murs en pied, épargnant à peine les fragiles stucs polychromes des retables.
Des interventions urgentes sont donc nécessaires pour préserver ce site historique.
Des interventions urgentes sont donc nécessaires pour préserver ce site historique.
Le projet de restauration du site se déploiera en plusieurs phases :
1- Une mise en sécurité : stabilisation des structures pour prévenir tout risque d'effondrement.
2- Une restauration des éléments architecturaux et des décors : réhabilitation des parties endommagées, des stucs et des décors peints de l’ancienne église.
3- Un aménagement pour l'accueil du public : création d'un parcours immersif permettant aux visiteurs de découvrir l'histoire du site en toute sécurité.
1- Une mise en sécurité : stabilisation des structures pour prévenir tout risque d'effondrement.
2- Une restauration des éléments architecturaux et des décors : réhabilitation des parties endommagées, des stucs et des décors peints de l’ancienne église.
3- Un aménagement pour l'accueil du public : création d'un parcours immersif permettant aux visiteurs de découvrir l'histoire du site en toute sécurité.
Mobilisation pour l’appel aux dons
