"Elever le musée de la Corse au rang d’institution incontournable dans l’île et en Méditerranée"


Discours du Président de l'Assemblée de Corse prononcé le 2 août 2017 à l'occasion de la célébration des 20 ans du Musée de la Corse et du vernissage de l'exposition temporaire "Palazzi di l'Americani"



Monsieur le Président du Conseil Exécutif de Corse,
Madame la Conseillère exécutive en charge de la Culture et du Patrimoine,
Madame l’adjointe au Maire de Corti,
Mesdames et Messieurs les élus,
Monsieur le Sous-Préfet de Corti,
Madame la Directrice, Monsieur le Directeur,
Messieurs les Commissaires,
Mesdames et Messieurs les responsables du Musée et les membres du personnel,
Mesdames, Messieurs,
 
Il y a vingt ans déjà, nous étions réunis ici même pour assister à l’ouverture de ce musée, le Musée de la Corse, institution ressource en matière d’ethnographie. C’était alors une petite révolution car ce lieu avait vocation à devenir l’une des structures culturelles les plus importantes de l’île, espace de découverte tant pour les Corses que pour les visiteurs. Le défi a été relevé puisque 1 275 000 visiteurs ont été accueillis depuis l’ouverture.
Mais, plus que la quantité, c’est bien la qualité du fonds que je veux saluer ici. Bien que très complet, il ne cesse d’augmenter. Le Musée de la Corse n’est pas figé. Il a su se renouveler et évoluer chaque année pour intéresser tous les publics.
 
20 ans, c’est l’âge d’un premier bilan et lorsque l’on se penche notamment sur les expositions temporaires qui ont été présentées ici, l’on mesure leur richesse. Toutes ont joué parfaitement leur rôle en permettant la restitution au public de recherches pluridisciplinaires. Toutes ont présentées des collections inédites, d’ici et d’ailleurs. Nombreuses sont celles qui ont rencontré un très vif succès. Je pense notamment à  « la Corse au cœur de l’Europe des Lumières », à « Corsica Cristiana », à « Napoléon et la Corse » ou encore à « La Corse et la grande guerre »

Cette année encore, le Musée de la Corse nous propose un travail précis, fourni, exigeant. L’exposition temporaire « Palazzi di l’americani. Les palais des Corses américains » rend hommage aux liens qui unissent la Corse et sa diaspora. Nous avions accueilli le 11 juillet dernier à Aiacciu Enrique Vivoni Farage qui, vous le savez, a décidé d’offrir à la Corse toutes les maquettes réalisées avec ses étudiants, ainsi que le contenu scientifique des panneaux didactiques, des vidéos et multimédias présentés dans son exposition à Porto-Rico. Qu’il soit à nouveau remercié pour ce don.

Vous le savez, la Collectivité Territoriale de Corse accorde un intérêt particulier à ces Palazzi qui possèdent une immense valeur historique, artistique et architecturale. C’est la raison pour laquelle nous nous sommes donné les moyens d’intégrer le château de Stoppielle au patrimoine collectif insulaire.

Aussi, parce que ces Palazzi sont les symboles de la Corse qui entreprend, qui réussit, qui produit, qui s’enrichit ailleurs de connaissances et de compétences, quelle exposition temporaire autre que celle-ci aurait pu aussi bien marquer ce cap décisif des 20 ans du Musée de la Corse ?

Oui, aujourd’hui ce musée franchit un palier important. 20 ans, c’est l’âge où l’on construit son avenir. La première phase a été très consistante. Il nous faut aujourd’hui bâtir une deuxième phase de l’existence de ce musée et orienter la réflexion sur des points spécifiques qui ont fait l’Histoire de l’île et qui sont susceptibles d’intéresser tant les Corses que le public venu de l’extérieur.
Je pense naturellement en premier lieu au XVIII° siècle dont la richesse philosophique et politique n’est plus à prouver. Je pense en deuxième lieu à l’influence considérable des Etrusques en Corse, et notamment aux passionnants travaux conduits par l’institut animé par Jean Castela. Je pense en troisième lieu à la Résistance, période au cours de laquelle la Corse s’est distinguée. J’ai eu personnellement l’occasion d’échanger avec des familles corses qui disposent d’éléments importants qu’elles sont prêtent à mettre à la disposition des institutions corses, en vue de la création d’un musée corse de la Résistance. 
 
Le réseau des musées de la Corse représente un outil essentiel de polarisation en direction de nos points forts. Dans cette perspective, je suis convaincu que la naissance de la Collectivité unie de Corse au 1er janvier prochain sera une opportunité formidable et je sais que nous aurons tous à cœur de valoriser notre recherche scientifique via nos musées.
Avant de terminer, je voudrais saluer tous ceux qui ont fait grandir ce Musée de la Corse au fil des années et ceux qui le font vivre au quotidien. Je veux également saluer le travail de Josepha Giacometti, Conseillère exécutive en charge de la culture et du patrimoine, dont l’exposé que nous venons d’entendre témoigne d’une vision marquée tout à la fois par le regard politique de l’élue et l’approche scientifique de l’anthropologue.

Merci à tous pour votre engagement.

Je le disais, en 20 ans nous avons posé des fondations très solides. Il nous faut à présent faire preuve d’audace et élever ce musée au rang d’institution incontournable dans l’île et en Méditerranée.

Je souhaite à tous un joyeux anniversaire, et au musée de la Corse une riche et longue vie au service de notre Histoire.
À ringrazià vi.


Rédigé le Lundi 7 Aout 2017 modifié le Vendredi 16 Mars 2018

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