Rester vigilant sur les finances de la collectivité et sur le nécessaire équilibre des forces dans le maritime




Cette session fut marquée par certains dossiers que nous ne pouvions que soutenir intégralement comme ceux portant sur les violences envers les femmes ou encore sur le règlement des aides sociales qui restent au cœur de nos préoccupations.
 
Celle-ci était notamment consacrée aux transports maritimes au travers de la délégation de service public (DSP) entre la Corse et Marseille ainsi qu’à l’examen du compte administratif (CA) de la collectivité unique.
 
Concernant les transports, notre groupe comptait s’abstenir sur ce rapport eu égard à la casse sociale annoncée et au risque de monopole.
En raison de la fin du conflit social, due à l’action des dirigeants des différentes compagnies, notre groupe a revu sa position pour voter favorablement ce rapport.
Toutefois et ce vote ne constituant pas un blanc-seing pour la stratégie maritime de la majorité territoriale, Jean-Charles ORSUCCI a rappelé sans langue de bois notre vision politique sur ce dossier.
Notre groupe a déploré le fait que la majorité territoriale s'enlise dans ses contradictions.
D’un côté, elle encense les qualités techniques et juridiques de son rapport en nous expliquant qu'il défend les intérêts de la Corse et des Corses, et de l’autre elle s’obstine à vouloir transformer le modèle des transports maritimes par la création à court terme d’une compagnie régionale, ce à quoi nous sommes opposés.
Aussi, nous avons insisté sur le fait que la baisse du coût du transport doit obligatoirement être répercutée sur les prix des biens à la consommation, sachant que certains dirigeants attributaires de la DSP jouent un rôle prépondérant dans la grande distribution.
Enfin, notre groupe a réaffirmé son entière opposition à tout monopole, qu’il soit public ou privé, garantissant ainsi les intérêts de la Corse, des Corses, et des salariés des entreprises concernées
 
Au sujet du Compte Administratif (CA) de la CDC, François ORLANDI a fait part de nos inquiétudes concernant les charges de fonctionnement des agences et offices qui pèsent pour 22.4% des charges de fonctionnement global pour un montant équivalent aux charges salariales de la CDC.
Les charges salariales hors agences et offices ont augmenté pour cette seule année de 2.70%. Il s’agit d’un montant élevé qui va au-delà du glissement vieillesse technicité.
Au regard des éléments présentés notre groupe a donc fait le choix de l’abstention.
Par ailleurs, nous souhaitions relancer le débat sur le grand port de Bastia par le biais d’une motion.
Considérant les récentes déclarations publiques du Président de l’Exécutif sur le « Portu novu », il nous semblait opportun qu’un débat ait lieu à l’Assemblée dans lequel le Président nous aurait expliqué la pertinence de l’abandon d’un projet voté pour la première fois à l’Assemblée de Corse en 2004 et ce sans débat parlementaire. Nous demandions également la communication d’un rapport étayant l’état du nouveau projet nouveau et que l’ensemble des groupes de cette Assemblée soit associé à toute évolution dudit projet. Par le fait majoritaire, la présentation de cette motion et par déclinaison tous ces points nous ont été refusés. Nous le regrettons.
Aussi, nous avons posé trois questions orales à l’Exécutif : Antoine POLI sur le ferroviaire et la réouverture de la ligne Casamozza-Folelli et François ORLANDI sur les équipements numériques dans les collèges. Enfin, Jean-Charles ORSUCCI a interpellé le président de l’Exécutif sur la visite du Premier Ministre en considérant que la surenchère devait cesser et que les conditions du dialogue devaient être à tout prix rétablies.
 
Dans la droite ligne de nos engagements nous allons demeurer vigilants sur les finances de la CDC et sur la nécessaire transparence de l’action publique, sur la stratégie maritime de la majorité territoriale et enfin sur la qualité des relations qu’elle entretient avec l’État.

Rédigé le Vendredi 12 Juillet 2019 modifié le Vendredi 12 Juillet 2019

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