Réunir la jeune scène photographique en Corse, c’est tenter de prendre le pouls d’un territoire à travers celles et ceux qui l’habitent, le traversent ou le regardent autrement. Le titre de cette exposition fait écho au roman À son image de Jérôme Ferrari (2018), où la photographie devient à la fois trace, énigme et tentative – toujours fragile – de saisir la vie dans sa fuite. Le titre du livre peut se lire comme une référence au divin – à l’humain façonné à l’image de Dieu – autant qu’à la photographe, héroïne discrète et ambivalente, dont le regard circule entre les zones de guerre à l’étranger et les tensions politiques et nationalistes de la Corse à la fin du XXe siècle. En choisissant le pronom pluriel, À leur image affirme ici une ouverture : celle d’une multiplicité de subjectivités et de regards, qui permettent d’interroger les formes actuelles par lesquelles notre territoire continue d’être vu, parcouru, pensé, vécu.
L’exposition rassemble des artistes dont les démarches se croisent et se répondent autour d’une question essentielle : comment représenter aujourd’hui une île comme la Corse ? Entre attachement, distance, réalités sociales, mutations contemporaines et héritages symboliques, cette géographie offre un terrain d’exploration inépuisable. Certain·es y sont né·es, y vivent ou y reviennent, tandis que d’autres y ont simplement séjourné. Leurs images composent un kaléidoscope de perspectives : politiques, sociales, culturelles, et surtout sensibles.
Face à l’hyper-prolifération des images numériques, la photographie contemporaine, loin de se banaliser, affirme plus que jamais sa nécessité. Elle n’est pas simple enregistrement : elle est avant tout expérience. Elle repose sur une économie du visible – attendre, cadrer, expérimenter – qui résiste à la vitesse de défilement. En cela, elle demeure un médium éminemment démocratique, ouvert à toutes et à tous, mais exigeant dans sa capacité à traduire l’épaisseur d’un réel.
La photographie a longtemps été pensée comme une pratique impersonnelle, fondée sur la sérialité. Or, c’est précisément dans cette tension entre répétition et expression que s’inscrit la singularité des artistes réuni·es ici. Leurs séries affirment des styles, documentent des inventions, soulignent parfois un écart par rapport à leur milieu. À travers elles, se dessine une cartographie émotive de l’île : à la fois commune et fracturée, lumineuse et opaque, familière et déroutante. C’est dans cette confrontation subtile aux lieux, aux corps, aux récits qui nous entourent et nous constituent, que la photographie retrouve toute sa puissance : celle de faire surgir ce qui reste, encore trop souvent, hors-champ.
Commissaires de l’exposition : Sébastien Arrighi et Fabien Danesi
L’exposition rassemble des artistes dont les démarches se croisent et se répondent autour d’une question essentielle : comment représenter aujourd’hui une île comme la Corse ? Entre attachement, distance, réalités sociales, mutations contemporaines et héritages symboliques, cette géographie offre un terrain d’exploration inépuisable. Certain·es y sont né·es, y vivent ou y reviennent, tandis que d’autres y ont simplement séjourné. Leurs images composent un kaléidoscope de perspectives : politiques, sociales, culturelles, et surtout sensibles.
Face à l’hyper-prolifération des images numériques, la photographie contemporaine, loin de se banaliser, affirme plus que jamais sa nécessité. Elle n’est pas simple enregistrement : elle est avant tout expérience. Elle repose sur une économie du visible – attendre, cadrer, expérimenter – qui résiste à la vitesse de défilement. En cela, elle demeure un médium éminemment démocratique, ouvert à toutes et à tous, mais exigeant dans sa capacité à traduire l’épaisseur d’un réel.
La photographie a longtemps été pensée comme une pratique impersonnelle, fondée sur la sérialité. Or, c’est précisément dans cette tension entre répétition et expression que s’inscrit la singularité des artistes réuni·es ici. Leurs séries affirment des styles, documentent des inventions, soulignent parfois un écart par rapport à leur milieu. À travers elles, se dessine une cartographie émotive de l’île : à la fois commune et fracturée, lumineuse et opaque, familière et déroutante. C’est dans cette confrontation subtile aux lieux, aux corps, aux récits qui nous entourent et nous constituent, que la photographie retrouve toute sa puissance : celle de faire surgir ce qui reste, encore trop souvent, hors-champ.
Commissaires de l’exposition : Sébastien Arrighi et Fabien Danesi
Una mostra da scopre sinu à u 11/04/2026
FRAC CORSICA
La Citadelle, 20250 Corti
frac@isula.corsica
04 20 03 95 33
www.frac.corsica
Entrée libre
De février à mai et de septembre à décembre : du lundi au samedi de 10h à 17h
De juin à septembre : du lundi au samedi de 10h à 18h
Fermé le 25 décembre, le 1er janvier et le 1er mai
La Citadelle, 20250 Corti
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Entrée libre
De février à mai et de septembre à décembre : du lundi au samedi de 10h à 17h
De juin à septembre : du lundi au samedi de 10h à 18h
Fermé le 25 décembre, le 1er janvier et le 1er mai


























