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"Innover et créer des dispositifs originaux pour mieux accompagner les maires"


Au 13e congrès des maires et présidents d'EPCI de Corse-du-Sud, Jean-Guy Talamoni a souhaité que la Collectivité de Corse puisse faciliter l'exercice des mandats locaux. Il a indiqué que l'Assemblée de Corse pouvait mener une réflexion à ce sujet.
Retrouvez ici son intervention.



Monsieur le Président du Conseil exécutif,
Monsieur le Député,
Monsieur le Maire d’Ajaccio,
Madame la Présidente de l’association des maires et présidents d’EPCI de la Corse-du-Sud,
Mesdames et Messieurs les maires et présidents d’intercommunalités,
Madame la Préfète,
Monsieur le Président de l’association des maires de France (ou son représentant)
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs,
Care amiche, cari amichi,

 

« L’onori sò castighi »

Je suis heureux d’être à vos côtés cette année encore pour ouvrir ce congrès et vous remercie de m’y avoir convié. Je vous prie par avance de m’excuser car la reprise de la séance de l’Assemblée de Corse m’empêchera d’assister à son intégralité. Néanmoins, j’ai tenu à être présent à son ouverture pour réaffirmer que le thème sur lequel vous avez choisi de travailler, cette question qui vous préoccupe - la responsabilité de l’élu -  nous préoccupe également. Nous-mêmes, à l’Assemblée de Corse, sommes très attentifs aux règles de déontologie et au risque pénal encouru en cas de conflit d’intérêt par exemple.
Concernant les maires et les présidents d’intercommunalités, ils font face à davantage de responsabilités, davantage de risques et disposent de moins de moyens. Parfois, ils bénéficient même de moins de considération. Le risque juridique et pénal pèse d’autant plus lourd sur les élus qu’ils sont confrontés à un enchevêtrement de textes législatifs et réglementaires, digne du maquis le plus dense.
Récemment le Sénat a constaté en France une « crise des vocations » et a proposé une série de mesures visant à faciliter l’accès aux différents mandats. Parmi ces mesures, un statut de l’élu. Celui-ci nous semble indispensable et je sais que beaucoup d’entre vous partagent cet avis.
Cette crise des vocations ne paraît pas encore avoir touché la Corse. Les prochaines élections municipales nous permettront d’analyser plus finement la situation mais, globalement, je reste convaincu que nombreux sont encore ceux qui souhaitent s’investir pour le bien commun. Même si nous répétons, de génération en génération, « l’onori sò castighi ».

Pour un accompagnement individualisé et sur-mesure

Pour autant, nous sommes lucides quant aux conditions dans lesquelles vous exercez vos mandats. Nous avons conscience de toutes les difficultés que vous rencontrez, tant dans la gestion quotidienne que dans le développement de vos projets municipaux ou intercommunaux.
En Corse, ce vers quoi nous devons tendre c’est faciliter l’exercice de votre mandat. C’est, selon moi, l’une des missions que doit se fixer la Collectivité de Corse. Alors, naturellement, comme nous avons entendu les craintes de certains d’entre vous face à la disparition des conseils départementaux, j’entends aujourd’hui vos critiques. Mais, en toute honnêteté, je le dis à nouveau : la suppression de l’échelon départemental était opportune. Conserver 3 assemblées délibérantes, qui parfois partageaient les mêmes compétences, avec un échelon intercommunal qui monte en puissance, était superflu et surtout contre-productif, incompatible avec un bon gouvernement des affaires publiques.
Des dispositifs existent pour accompagner l’exercice de votre mandat : la chambre des territoires, le comité de massif, l’implantation de la Collectivité de Corse dans les territoires…
Là encore, il est possible qu’ils ne permettent pas de vous faciliter la tâche, de manière complète et satisfaisante.
Pour ma part, je considère qu’il serait bon que chaque commune, chaque intercommunalité, puisse bénéficier d’un accompagnement individualisé et sur-mesure. Pourquoi ne pas imaginer que chaque maire puisse disposer à la Collectivité d’un interlocuteur unique, lequel pourrait avoir des connaissances très transversales et ainsi pouvoir faire le lien et la synthèse entre tous les services auxquels vous avez à faire au quotidien ? Cet interlocuteur unique – je préfère ce terme à l’expression « guichet unique » parce qu’il exprime mieux l’aspect humain de la relation. Il ne s’agit pas là que des rapports entre collectivités – cet interlocuteur unique pourrait avoir une vision globale de tous les chantiers que vous entreprenez, de toutes les demandes de financement que vous effectuez par exemple, les suivre en interne et vous apporter un appui administratif, technique ou en ingénierie.   
Je crois que pour mieux vous accompagner, et pour mieux accompagner la Corse, il serait bon d’innover, de créer des dispositifs originaux, qui ressemblent à ce que nous sommes et qui répondent à nos spécificités.
A mon sens, l’Assemblée de Corse pourrait être le lieu indiqué pour mener cette réflexion, l’affiner, la préciser et prendre en compte l’ensemble de vos besoins. Sachez que je suis tout à fait disposé à y travailler à vos côtés.
Il me reste à vous souhaiter de bons travaux et à vous remercier à nouveau pour votre invitation.
 
À ringrazià vi.

Rédigé le Vendredi 22 Février 2019 modifié le Vendredi 22 Février 2019

              

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